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vendredi 28 août 2009

le seul pays d'Europe à ne pas connaître la récession en 2009

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Un vent d'optimisme souffle même à Varsovie, où experts et banquiers n'hésitent pas à avancer une hausse du produit intérieur brut (PIB) d'environ 1 % pour 2009, après un bond de 4,9 % en 2008, ce qui serait la quatorzième année de croissance consécutive. Quels sont les ressorts de ce petit "miracle", qui résiste à la crise quand les "dragons" d'hier pansent leurs plaies ?

Grâce à Leszek Balcerowicz, qui fut au tournant de ce siècle ministre des finances puis patron de la Banque centrale, la Pologne a adopté un comportement macroéconomique vertueux. Ses gouvernements successifs, même les plus dépensiers, ont peu fauté en matière de déficit public (3,9 % en 2008) ou de dette publique (47 % du PIB, quand la Hongrie avoue 67 %).

Dès 2004, la Banque centrale a alerté les banques de crédit pour qu'elles ne succombent pas à la mode de faire emprunter leurs clients en devises, en euros ou en francs suisses, formule en apparence plus intéressante en raison des taux élevés en monnaie nationale. Cette prudence a épargné à la Pologne les affres que connaissent les pays baltes, étranglés par l'effondrement de leurs monnaies. "Nous avons un peu moins péché que les autres !", conclut M. Balcerowicz.

"UN PAYS MOINS OUVERT"

"La Pologne a eu paradoxalement l'avantage d'être le pays le moins ouvert d'Europe centrale, note Sandrine Levasseur, économiste senior à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Les exportations représentent 28 % de son PIB, contre 70 % en République tchèque et 77 % en Slovaquie. La Pologne souffre moins que ses voisines de la chute du commerce mondial, en particulier de celui des automobiles et des machines-outils."

D'autres phénomènes ont joué dans le bon sens. La monnaie nationale, le zloty, s'est dépréciée jusqu'à 38 % par rapport à l'euro, ce qui a représenté un avantage important en matière de commerce extérieur. La balance commerciale flirte avec l'équilibre, grâce à un recul des importations nettement plus fort que celui des exportations.

On peut citer aussi le bon tempo de la réduction de l'impôt sur le revenu mise en place à point nommé, quand le pouvoir d'achat des Polonais était menacé, au début de cette année. Ou encore la ligne de crédit de 20 milliards de dollars (13,9 milliards d'euros) ouverte par le FMI : elle n'est pas destinée à être utilisée, mais son existence a rassuré les investisseurs, qui y ont vu, comme au Mexique, une sorte d'assurance anticrise, et qui ont cessé de spéculer contre le zloty.

Ou aussi le beau stimulus des 67 milliards d'euros d'investissements que l'Union européenne a promis de dépenser en Pologne de 2007 à 2013 pour qu'elle se mette au niveau de l'Europe occidentale.

"La Pologne va s'en sortir relativement bien", conclut Mme Levasseur, qui juge prudente la décision de Varsovie de repousser d'un nombre indéterminé d'années son adhésion à l'euro, jusque-là programmée pour 2012.

En effet, il lui aurait été difficile de satisfaire aux critères de Maastricht, et le pays l'aurait payé par une hausse ravageuse de ses taux d'intérêt. "Nous devons rester prudents, et faire preuve de patience, a ainsi déclaré, mardi 25 août, le premier ministre, car il est encore trop tôt pour pouvoir annoncer la fin de la crise."

C'est cette même prudence pour laquelle milite M. Balcerowicz, devenu universitaire, quand il fait campagne inlassablement pour une politique budgétaire "conservatrice" et pour des coupes claires dans les dépenses, notamment sociales.

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