Day Trading Mastery Course Information

dimanche 21 juin 2009

forex 2009

1.5.- ROLE ET IMPACT DU MARCHE DE CHANGE

Les marchés de change soit de loin les plus importants en terme de volumes changés. Le Volume moyen échangé sur les marchés de change traditionnel attient 1 200 milliards de USD par jour. Ce chiffre doit être complété de 875 milliards USD/jr (Produits dérivés)

Les marchés de change ont un impact positif dans le fonctionnement et le développement économique d’un pays. Ils permettent aux agents de se protéger contre le risque de change. Par exemple : l’exportateur peut vendre sur le marché des changes à terme la recette future des ses ventes à l’étranger pour éviter que l’appréciation de la monnaie nationale ne réduise son chiffre d’affaires en monnaie nationale ; l’importateur peut se protéger d’une hausse de coût en monnaie nationale résultant de la dépréciation possible de la monnaie nationale en achetant la monnaie étrangère sur le marché au comptant ou sur le marché à terme ; le portefeuilliste qui tente de tirer profit des taux d’intérêts plus élevés à l’étranger sera enclin à vendre sur le marché à terme la valeur à l’échéance de ses placements extérieurs, etc.

Les agents transigent aussi sur le marché des changes pour convertir les monnaies, pour se protéger du risque de change et pour spéculer sur les variations des taux de change.

Les opérations de conversion des monnaies résultent des transactions commerciales et financières. Par exemple, les exportateurs vendent la recette de leurs ventes à l’étranger libellée en monnaies étrangères pour payer leurs fournisseurs et leurs employés, acquitter les impôts et verser des dividendes aux actionnaires. Les importateurs achètent des monnaies étrangères pour acquitter leurs achats à l’étranger ; l’entreprise nationale désireuse d’acquérir une entreprise étrangère achète la monnaie du pays d’implantation ; les portefeuilles étrangers qui acquièrent des titres émis par des entités nationales doivent vendre leur monnaie contre la monnaie nationale.

Les spéculateurs tentent de tirer profit des variations prévues des taux de change. Comme par exemple, l’exportateur qui prévoit une dépréciation de la monnaie nationale différera la conversion de sa recette en monnaies étrangères afin d’augmenter sa recette en monnaie nationale ; l’importateur qui prévoit une appréciation de la monnaie nationale sera enclin à différer le plus possible son achat de monnaies étrangères afin d’alléger sa facture en monnaie nationale.

1.6.- EXEMPLE DE LA SITUATION DE CHANGE HAITIEN

1.6.1.- La monnaie haïtienne

Par définition, la monnaie est tout objet accepté et utilisé pour régler des transactions financières ou pour échanger des biens et des services. En Haïti, la gourde est l'unité monétaire nationale. Elle est définie par les trois principales fonctions qu'elle remplit au niveau de l'économie : moyen d'échange, étalon, réserve de valeur. Etant considéré comme moyen d'échange, la gourde sert à l'achat et à la vente des biens et des services, comme étalon ou unité de compte, elle est utilisée pour évaluer les prix des biens et services et enregistrer les dettes. Enfin, par sa fonction de réserve de valeur, elle permet de conserver la valeur et transférer le pouvoir d'achat du présent au futur. Selon COHEN (Alter Eco., Hors Série # 45) rapporté par DOURA (2003), la monnaie est un jeu à somme négative; personne n'y gagne. Servant de pouvoir d'achat, la gourde contribue à lier socialement les haïtiens et est très influencée par la politique monétaire de la Banque Centrale quand son acceptation est contestée.

1.6.2.- La BRH et le contrôle de change

Les interventions non-routinières de la BRH sur le marché des changes constituent l'un des instruments dont elle dispose pour articuler sa politique monétaire. Elles peuvent être assimilées à une opération d' "open market" où la BRH intervient sur le marché formel des changes (banques et agents de change agréés) pour acheter ou vendre des devises lorsqu'elle le juge nécessaire.
En 1999, les interventions de la Banque Centrale sur le marché des changes sont utilisées essentiellement :

v Comme instrument complémentaire de régulation de la liquidité bancaire, notamment en période de pression sur les taux;

v Pour manifester une présence active de la BRH qui cesse ainsi d’être un acteur passif du marché des changes.

Selon CHATELAIN (1954) rapporté par DOURA (2003), la Convention de 1919 stipulait, l'obligation faite à la Banque de la République d'Haïti (BRH) de maintenir en contrepartie de son émission une couverture de 100% composée pour le tiers, en monnaie légale des Etats-Unis et pour le solde des effets de commerce à court terme et présentant des garanties certaines de remboursement à échéance. D'où le rôle de régulation conféré à la Banque Centrale qui, par son intervention sur le marché, contrôlera et maintiendra fixe ce taux de change. Cette convention faisait de la gourde une monnaie forte à l'instar du dollar américain.

La constitution de 1987 à travers son article 226 confère à la Banque Centrale le pouvoir exclusif d'émission du papier monnaie et des pièces métalliques selon le titre, le poids, la description, le chiffre et l'emploi sur tout le territoire national. Le cours forcé de la gourde est ainsi institué.

1.6.3.- Historique de l’adoption du système de change flottant

Par la convention monétaire du 12 avril 1919, la gourde a été définie par rapport à l'étalon dollar (TCO : 1/5 c'est-à-dire 1 USD = 5 Gdes). La gourde était émise selon une stricte réglementation de manière à assurer cette parité officielle. Ce taux de change fixe a perduré plusieurs décennies mais la persistance des déficits structurels de la balance commerciale ont porté la BRH à adopter le système de taux de change fluctuant en 1991. Cette mesure a mis fin au segment officiel du marché de change et a augmenté considérablement la part du marché de change parallèle.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

,,