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dimanche 21 juin 2009

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Pour conclure, il me semble intéressant de mettre en évidence les interrogations actuelles sur l’indispensabilité du marché de change dans le fonctionnement d’un pays. Au centre de cette question se trouve naturellement le problème de l'efficacité de la manipulation du taux de change qui ne encore la spécialisation de l'insertion internationale.
Toute manipulation du taux de change par les acteurs économiques agit sur les structures et le problème est de savoir si cette manipulation est de nature à favoriser la mutation structurelle désirée, ou tout bonnement dépend pas seulement des différentiels d'inflation et d'intérêt mais aussi d'autres facteurs tels que le niveau de développement atteint par le secteur industriel, commercial ou pour contribuer à la croissance économique du marché.
Même si les marchés des changes sont bien ramifiés et que les entreprises peuvent se doter de couvertures, certains craignent encore que la flexibilité du taux de change n'engendre des risques et des incertitudes injustifiés.
Le marché de change est à l’évidence l’un des meilleurs moyens qui puisse favoriser la croissance et la prospérité d’un pays si tous les indicateurs économiques sont bien interprétés et que les acteurs jouent leur rôle efficacement pour équilibrer le marché et contrôler la stabilité du taux de change; afin de bénéficier d'une solide expansion économique à l'échelle internationale et de contribuer constamment dans le fonctionnement et le développement du pays (post moderne ou tiers monde

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1.6.4.- Evolution du taux de change

Depuis l'adoption par la BRH du système de change flottant en 1991, le taux de change a connu de très fortes variabilités à la hausse dues aux effets d'annonce et à l'accentuation des anticipations pessimistes qu'alimentait la cascade d`événements politiques de la période de crise. Entre 1991-1994, la gourde se dépréciait progressivement par rapport au dollar. Le taux de change de référence passait de 7,45 Gdes en 1991 à 10.18 Gdes en 1992, 12.40 Gdes en 1993 et 15.10 en 1994 pour des taux d'inflation de 22.8% et 40% respectivement en 1991 et 1994. Entre 1994-1999 la stabilité du taux de change a entraîné une faible appréciation de la gourde comparativement à 1991-1994. Cette situation peut être due à la reprise timide des activités économiques dans le pays et à l'assistance économique externe après les trois ans de marasme économique

De 1999 à 2003 le taux de change gourde USD a cru de façon exponentielle. Selon BOYER (2004), la rentrée en vigueur dudit système de change a fait flotter la gourde pour enfin couler en octobre 2002. Le taux record de 1 USD = 50 gourdes a été enregistré le 11 février 2003, du jamais vu dans l'histoire monétaire haïtienne depuis le 12 Avril 1919. Cette période de crise politique et économique a été animée par les débats "de la nécessité de dollariser l'économie haïtienne comme mesure palliative". Cette dégringolade de la valeur de la gourde face au dollar est liée au déficit du commerce extérieur et au volume des transactions internes effectué en dollar.

En fin de compte, la BRH intervient dans le processus de change afin :

· d’avoir une meilleure connaissance du marché en y participant;

· d’être de manière continue au courant de tout mouvement de taux (donc des cotations qui peuvent affecter le marché);

· de se confirmer comme un acteur du système en banalisant ses interventions;

· d’avoir la possibilité de financer ses dépenses récurrentes en devises via le marché sans puiser dans ses réserves officielles.


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1.5.- ROLE ET IMPACT DU MARCHE DE CHANGE

Les marchés de change soit de loin les plus importants en terme de volumes changés. Le Volume moyen échangé sur les marchés de change traditionnel attient 1 200 milliards de USD par jour. Ce chiffre doit être complété de 875 milliards USD/jr (Produits dérivés)

Les marchés de change ont un impact positif dans le fonctionnement et le développement économique d’un pays. Ils permettent aux agents de se protéger contre le risque de change. Par exemple : l’exportateur peut vendre sur le marché des changes à terme la recette future des ses ventes à l’étranger pour éviter que l’appréciation de la monnaie nationale ne réduise son chiffre d’affaires en monnaie nationale ; l’importateur peut se protéger d’une hausse de coût en monnaie nationale résultant de la dépréciation possible de la monnaie nationale en achetant la monnaie étrangère sur le marché au comptant ou sur le marché à terme ; le portefeuilliste qui tente de tirer profit des taux d’intérêts plus élevés à l’étranger sera enclin à vendre sur le marché à terme la valeur à l’échéance de ses placements extérieurs, etc.

Les agents transigent aussi sur le marché des changes pour convertir les monnaies, pour se protéger du risque de change et pour spéculer sur les variations des taux de change.

Les opérations de conversion des monnaies résultent des transactions commerciales et financières. Par exemple, les exportateurs vendent la recette de leurs ventes à l’étranger libellée en monnaies étrangères pour payer leurs fournisseurs et leurs employés, acquitter les impôts et verser des dividendes aux actionnaires. Les importateurs achètent des monnaies étrangères pour acquitter leurs achats à l’étranger ; l’entreprise nationale désireuse d’acquérir une entreprise étrangère achète la monnaie du pays d’implantation ; les portefeuilles étrangers qui acquièrent des titres émis par des entités nationales doivent vendre leur monnaie contre la monnaie nationale.

Les spéculateurs tentent de tirer profit des variations prévues des taux de change. Comme par exemple, l’exportateur qui prévoit une dépréciation de la monnaie nationale différera la conversion de sa recette en monnaies étrangères afin d’augmenter sa recette en monnaie nationale ; l’importateur qui prévoit une appréciation de la monnaie nationale sera enclin à différer le plus possible son achat de monnaies étrangères afin d’alléger sa facture en monnaie nationale.

1.6.- EXEMPLE DE LA SITUATION DE CHANGE HAITIEN

1.6.1.- La monnaie haïtienne

Par définition, la monnaie est tout objet accepté et utilisé pour régler des transactions financières ou pour échanger des biens et des services. En Haïti, la gourde est l'unité monétaire nationale. Elle est définie par les trois principales fonctions qu'elle remplit au niveau de l'économie : moyen d'échange, étalon, réserve de valeur. Etant considéré comme moyen d'échange, la gourde sert à l'achat et à la vente des biens et des services, comme étalon ou unité de compte, elle est utilisée pour évaluer les prix des biens et services et enregistrer les dettes. Enfin, par sa fonction de réserve de valeur, elle permet de conserver la valeur et transférer le pouvoir d'achat du présent au futur. Selon COHEN (Alter Eco., Hors Série # 45) rapporté par DOURA (2003), la monnaie est un jeu à somme négative; personne n'y gagne. Servant de pouvoir d'achat, la gourde contribue à lier socialement les haïtiens et est très influencée par la politique monétaire de la Banque Centrale quand son acceptation est contestée.

1.6.2.- La BRH et le contrôle de change

Les interventions non-routinières de la BRH sur le marché des changes constituent l'un des instruments dont elle dispose pour articuler sa politique monétaire. Elles peuvent être assimilées à une opération d' "open market" où la BRH intervient sur le marché formel des changes (banques et agents de change agréés) pour acheter ou vendre des devises lorsqu'elle le juge nécessaire.
En 1999, les interventions de la Banque Centrale sur le marché des changes sont utilisées essentiellement :

v Comme instrument complémentaire de régulation de la liquidité bancaire, notamment en période de pression sur les taux;

v Pour manifester une présence active de la BRH qui cesse ainsi d’être un acteur passif du marché des changes.

Selon CHATELAIN (1954) rapporté par DOURA (2003), la Convention de 1919 stipulait, l'obligation faite à la Banque de la République d'Haïti (BRH) de maintenir en contrepartie de son émission une couverture de 100% composée pour le tiers, en monnaie légale des Etats-Unis et pour le solde des effets de commerce à court terme et présentant des garanties certaines de remboursement à échéance. D'où le rôle de régulation conféré à la Banque Centrale qui, par son intervention sur le marché, contrôlera et maintiendra fixe ce taux de change. Cette convention faisait de la gourde une monnaie forte à l'instar du dollar américain.

La constitution de 1987 à travers son article 226 confère à la Banque Centrale le pouvoir exclusif d'émission du papier monnaie et des pièces métalliques selon le titre, le poids, la description, le chiffre et l'emploi sur tout le territoire national. Le cours forcé de la gourde est ainsi institué.

1.6.3.- Historique de l’adoption du système de change flottant

Par la convention monétaire du 12 avril 1919, la gourde a été définie par rapport à l'étalon dollar (TCO : 1/5 c'est-à-dire 1 USD = 5 Gdes). La gourde était émise selon une stricte réglementation de manière à assurer cette parité officielle. Ce taux de change fixe a perduré plusieurs décennies mais la persistance des déficits structurels de la balance commerciale ont porté la BRH à adopter le système de taux de change fluctuant en 1991. Cette mesure a mis fin au segment officiel du marché de change et a augmenté considérablement la part du marché de change parallèle.