Les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté pour le troisième mois de suite en juillet, de 0,2% par rapport à juin, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés vendredi 28 août par le département du Commerce à Washington.

Cette progression est conforme aux prévisions des analystes. Elle est un peu plus forte que la hausse des revenus touchés par les ménages, qui, selon les chiffres du ministère, a atteint 0,1% en juillet par rapport à juin.

Le département du Commerce a revu fortement en hausse de 0,2 point la progression des dépenses de consommation du mois précédent, à 0,6%, ce qui avait été reflété dans les chiffres révisés du PIB publiés la veille ayant fait apparaître une baisse moins forte de la consommation au deuxième trimestre, à 1,0% en rythme annuel.

Les chiffres du ministère montrent d'autre part que les prix à la consommation aux Etats-Unis sont restés stables en juillet par rapport au mois de juin.

En conséquence, les dépenses de consommation réelles (hors variations de prix) ont augmenté de 0,2%. Leur revenu disponible réel (après impôts et prélèvements sociaux) a en revanche baissé de 0,1%.

Le ministère indique que les chiffres de juillet tiennent compte de la "prime à la casse". Ce programme fédéral offrant un rabais aux consommateurs rendant leur ancienne voiture pour en acheter une nouvelle plus économe en carburant avait été lancé dans la dernière décade de juillet et avait connu un succès fulgurant dès ses premiers jours.

Taux d'épargne à 4,2%

Après avoir atteint en mai son plus haut niveau depuis 1995, le taux d'épargne des ménages (rapporté à leur revenu disponible) a continué de baisser en juillet, pour s'établir à 4,2%, ce qui reste néanmoins très élevé, et traduit la prudence des Américains face à l'avenir.

Les dépenses de consommation sont normalement la locomotive de l'économie américaine. Après s'être effondrées au deuxième semestre 2008, elles s'étaient reprises au premier trimestre, avant de rechuter de nouveau au printemps, malgré les subsides versés par le gouvernement dans le cadre du plan de relance.

Alors que la récession semble en bout de course, la banque centrale, qui table sur une reprise très faible, au moins au début, a prévenu que les dépenses des ménages risquaient d'être encore fragiles un certain temps du fait de la persistance d'un taux de chômage élevé et d'un accès au crédit qui reste difficile.