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DANS les périodes de crise financière, un grand gouverneur de la Banque centrale se reconnaît à son jargon ampoulé compréhensible des seuls initiés. Président de la BCE, Jean-Claude Trichet s'applique à respecter cette règle. Jeudi 6 août, à la sortie de la réunion mensuelle de la BCE, il n'a pas hésité à affirmer : " Notre message reste fortement le même: dire au secteur financier qu'il serait très approprié de réparer les dégâts aussi activement que possible pour qu'il soit en position de faire son travail, c'est-à-dire de prêter. "
« Traduction en clair : les banques européennes ne prêtent pas assez et sont plus soucieuses de reconstituer leurs marges que d'aider au redémarrage de l'économie ».
Les chiffres de la Banque de France, rendus publics eux aussi la semaine dernière, sont là pour confirmer ce diagnostic. Jamais les établissements financiers de l'Hexagone n'ont accordé aussi peu de crédits: sur un an, les nouveaux prêts octroyés aux entreprises et aux particuliers ont chuté de 20 %, et les encours des prêts aux entreprises ont baissé de 790 milliards d'euros à 780 entre janvier et mai 2009. Une contraction du crédit qui n'empêche pas la plupart des banques d'annoncer pour les deux premiers trimestres 2009 d'excellents résultats d'exploitation.
Moins de prêts et plus de marges pour les banques, qui ont pourtant bénéficié de 5,1 milliards d'euros d'aides de la part de l'Etat: le gouvernement a, lui aussi, fini par s'apercevoir qu'il y avait comme un problème. Vendredi 7 août, le directeur adjoint de cabinet de François Fillon, Antoine Gosset-Grainville, a donc convoqué à Matignon les principaux banquiers français. Officiellement pour parler des bonus.
Mais, à la sortie de la réunion, Antoine Gosset-Grainville a plutôt parlé crédit. Il a souligné, selon « Le Figaro» (8/8), que les taux d'intérêt avaient retrouvé leur niveau d'avant la crise et qu'en conséquence « les banques doivent accentuer l'assouplissement des conditions de crédit en veillant à ce que les entreprises et les ménages bénéficient pleinement et sans délai de conditions de financement plus favorables ». A propos, c'est encore long, « sans délai» ?
Pour le moment, les banques françaises « veillent» surtout à améliorer leurs bénéfices. Le taux moyen des crédits en six mois n'a baissé que de 0,8 % pour les particuliers et de 1,3 % pour les entreprises, alors que le taux interbancaire, l'Eonia pour les experts, a été divisé par trois. Les résultats de la BNP au cours du troisième trimestre sont là pour en témoigner : 38 % de produit net bancaire et 7 % de résultat net en plus.
… Mais, promis-juré, dès son retour à Paris, le 25 août, Nicolas Sarkozy va convoquer une réunion à l'Elysée avec les principaux banquiers de la place. Et, dès le lendemain, les crédits vont couler à flot à des taux enfin raisonnables.
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samedi 15 août 2009
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