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vendredi 31 juillet 2009

La Banque centrale européenne demande aux banques d’accorder davantage de crédits

bce banque centrale europeenne La Banque centrale européenne demande aux banques daccorder davantage de créditsLe vice-président de la Banque centrale européenne Lucas Papademos a lancé un nouvel appel aux banques afin qu’elles accordent davantage de crédits pour aider l’économie de la zone euro, dans un entretien de presse paru mercredi.

“Les banques doivent se rendre compte qu’alimenter suffisamment l’économie en crédits est dans leur intérêt sur le long terme”, a dit M. Papademos dans cette interview au quotidien économique Handelsblatt.

Ce nouvel appel intervient après la publication lundi de statistiques de la BCE montrant un nouvel accès de faiblesse des crédits en juin, en particulier ceux accordés aux entreprises. Les craintes d’une pénurie de crédit montent dans la zone euro, et particulièrement dans sa première économie, l’Allemagne.

Le responsable reconnaît que les établissements doivent se montrer se montrer plus prudents dans leur prise de risques. Mais “il est important que les banques trouvent la bonne voie moyenne entre le renforcement de leur bilan et une alimentation suffisante en crédits”, a-t-il estimé.

La BCT maintient inchangé le taux d’intérêt directeur

Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT), réuni jeudi, a examiné la conjoncture économique et financière au double plan national et international. Au début de ses travaux, le Conseil a pris acte de la mise en circulation du nouveau billet de 50 dinars dont l’émission vient accompagner l’évolution des volumes de transactions et la diversification des moyens de paiement afin de faciliter le règlement des transactions, notamment celles portant sur de grands montants surtout au cours des saisons agricoles et autres, tout en garantissant la sécurité nécessaire par l’utilisation des technologies les plus évoluées dans ce domaine.

Examinant la conjoncture internationale, le Conseil a passé en revue les principales évolutions, notant la poursuite des retombées de la crise financière internationale et l’apparition récente de certains indicateurs positifs concernant, principalement, le secteur immobilier et les résultats des entreprises aux Etats-Unis, ainsi que les secteurs de l’industrie et des services dans la zone Euro.

De leur côté, les bourses internationales ont connu une évolution positive, alors que les marchés des changes ont été caractérisés par l’appréciation de l’euro, notamment vis-à-vis du dollar.

En outre, les prix de plusieurs produits de base, notamment, celui du pétrole brut ont enregistré une orientation à la hausse.

Dans ce cadre, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé ses prévisions sur l’évolution de l’économie mondiale pour l’année en cours estimant la récession à 1,4% contre 1,3% précédemment.

Sur le plan national, l’activité économique a été marquée par l’amélioration du niveau de la production dans les secteurs de l’agriculture et des industries non manufacturières, contrastant avec la poursuite de l’effet du fléchissement de la demande extérieure sur les exportations et la production des industries manufacturières.

Les données récentes relatives au commerce extérieur font cependant apparaître une certaine atténuation du rythme de régression des exportations des secteurs du textile et habillement et des industries mécaniques et électriques.

Pour ce qui est du secteur touristique, les recettes ont progressé de 4% au terme du 20 juillet courant par rapport à la même période de 2008, alors que les nuitées globales ont régressé de 5,8%.

Sur le plan monétaire la masse monétaire (M3) et les concours à l’économie ont progressé, au cours du premier semestre 2009, de 5,6% et 4,7% respectivement.

La situation de surliquidité sur le marché monétaire s’est poursuivie au cours du mois de juillet quoique en repli par rapport aux mois précédents.

Pour ce qui est du taux d’intérêt au jour le jour sur le marché monétaire, il a fluctué entre 4,06% et 4,45% au cours du même mois.

Concernant l’évolution du dinar sur le marché des changes, il a observé depuis le début de l’année une stabilité relative vis-à-vis de l’Euro et s’est déprécié de 2,3 face au dollar américain.

S’agissant de l’évolution des prix, le taux d’inflation a atteint 3,3 pc en moyenne, à fin juin 2009, contre 5,6% au cours de la même période de 2008.

A la lumière de ces évolutions, le conseil d’administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie, en insistant sur la poursuite du suivi rigoureux de l’évolution de la conjoncture internationale et de porter une attention particulière à l’activité de l’entreprise, notamment par une application souple des mesures conjoncturelles prises pour soutenir les sociétés exportatrices sur le plan du rééchelonnement des dettes et l’octroi des financements nécessaires à son activité.

PIB en chute de 10,5% à 11% au 2e trimestre

Le produit intérieur brut (PIB) du Mexique a chuté de 10,5% à 11% au deuxième trimestre de 2009, en grande partie en raison de la grippe porcine qui a paralysé plusieurs secteurs économiques en avril-mai, a estimé mercredi la Banque centrale à Mexico.

Le PIB mexicain avait déjà reculé de 8,2% au premier trimestre.

“On estime qu’au second trimestre de 2009 le produit intérieur brut aura enregistré une contraction annuelle de 10,5% à 11%”, a déclaré le directeur général de la recherche économique de la Banque centrale, Manuel Ramos Francia, en conférence de presse.

La “tendance négative” de l’activité économique du pays “a été accentuée” dans la période avril-juin, a-t-il indiqué, estimant toutefois que c’était une baisse “temporaire”.

Cette dégradation est essentiellement due à la pandémie de grippe porcine, dont le Mexique a été le foyer mondial en avril-mai et qui a fait 138 morts jusqu’ici. Elle a paralysé les activités de nombreux secteurs économiques, à commencer par le tourisme, troisième source de revenus du pays.

Dans le contexte de crise économique mondiale, le Mexique a tout particulièrement souffert en raison de ses liens commerciaux très étroits avec les Etats-Unis, a rappelé M. Ramos. Il a cité “les suspensions d’activités dans les usines de deux constructeurs automobiles” américains. General Motors et Chrysler ont instauré plusieurs périodes de chômage technique dans leurs usines mexicaines.

Conséquence directe de la crise aux Etats-Unis, le montant des transferts en dollars envoyés à leurs familles mexicaines par les travailleurs émigrés, essentiellement aux Etats-Unis, a également chuté de 11,94% pendant le premier semestre de 2009, a annoncé mercredi la Banque centrale du Mexique.

Ces transferts représentent la deuxième source de devises du Mexique, après le pétrole et devant le tourisme. Ils ont représentés un peu plus de 11 milliards de dollars de janvier à juin, contre un peu plus de 12,5 milliards pendant le premier semestre de 2008.

Ce montant avait baissé de 3,6% pour l’ensemble de l’année 2008, le recul le plus important depuis 1995 quand ces recettes ont commencé à être comptabilisées.

On estime le nombre de Mexicains vivant aux Etats-Unis à 12 millions, dont la moitié en situation irrégulière.

Le ministère mexicain des Finances table sur un ralentissement de la chute du PIB pour parvenir à un recul de 5,5% sur l’ensemble de 2009, avant une reprise de l’ordre de 3% en 2010.

le démantèlement de l’empire militaire et financier américain

Les membres de l’Organisation de Coopération de Shanghai, réunis à Iekaterinbourg avec l’Inde et le Brésil, n’ont guère d’autre choix que de rechercher une alternative au dollar, juge l’économiste Michael Hudson. Continuer à financer à crédit la consommation américaine, les dépenses du Pentagone et de ses 750 bases à l’étranger, en accumulant des dollars et des bons du Trésor équivaudrait pour eux à accumuler en parallèle les risques tant financiers que militaires. Ils sont désormais contraints, estime-t-il, d’inventer une voie de sortie du dollar. « L’heure est venue pour un monde multipolaire » a affirmé le Président russe Medvedev, et le président de la Banque centrale chinoise lui fait écho en déclarant que l’objectif est désormais de créer une monnaie de réserve internationale qui ne serve pas les intérêts exclusifs des USA. Hudson indique que les autorités américaines se sont vues infliger une fin de non recevoir à leur demande d’assister au sommet de l’OCS. Ce non, dit-il, c’est un mot que les américains vont entendre beaucoup plus souvent à l’avenir.

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La ville Russe de Iekaterinbourg, la plus importante à l’est de l’Oural, pourrait désormais être connue comme le lieu où sont morts non seulement les tsars mais aussi l’hégémonie américaine. Non pas uniquement l’endroit où le pilote américain Gary Powers a été abattu en 1960, mais aussi celui où l’ordre financier international dominé par les USA a été mis à bas.

La remise en cause de l’Amérique sera le thème principal des réunions élargies de Iekaterinbourg, en Russie (ex-Sverdlovsk) des 15 et 16 Juin rassemblant le président chinois Hu Jintao, le président russe Dmitri Medvedev et les représentant les six pays de l’ Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Cette alliance regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan. L’Iran, l’Inde, le Pakistan et la Mongolie y ont le statut d’observateurs. Mardi le Brésil s’y joindra pour les discussions commerciales entre les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine).

Les participants ont assuré à des diplomates américains que leur objectif n’était pas le démantèlement de l’ empire financier et militaire des États-Unis. Ils veulent simplement discuter de l’aide mutuelle, indépendamment du rôle des États-Unis, de l’OTAN ou du dollar américain en tant que support du commerce international. Les diplomates américains se demandent ce que cela signifie vraiment, si ce n’est une étape visant à rendre l’hégémonie américaine obsolète. C’est ce que signifie « monde multipolaire », après tout. Pour commencer, en 2005, l’OCS avait demandé à Washington d’établir un calendrier de retrait de ses bases militaires en Asie centrale. Deux ans plus tard, les pays de l’OCS se sont ralliés officiellement à la position des ex-républiques de la CEI appartenant à l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC), qui avait été fondée en 2002 en tant que contrepoids à l’OTAN.

Pourtant, la réunion n’a suscité que le désintérêt collectif de la presse aux États-Unis et même en Europe, bien que l’ ordre du jour y soit de remplacer le standard mondial du dollar par un nouveau système financier, ainsi qu’un nouveau système de coopération pour la défense. Un porte-parole du Conseil des Relations Extérieures (Un institut d’études géopolitiques américain, ndt) a déclaré qu’il pouvait difficilement imaginer que la Russie et la Chine puissent surmonter leurs rivalités géopolitiques, suggérant que l’Amérique peut pratiquer le « diviser pour régner » que la Grande-Bretagne a si habilement utilisé durant de nombreux siècles pour fragmenter les opposition dans son propre empire. Mais George W. Bush ( qui déclarait « Je suis un rassembleur, non un diviseur ») s’est placé dans la continuité de l’administration Clinton pour pousser la Russie, la Chine et leurs voisins à trouver un terrain d’entente, lorsqu’il s’agit de trouver une alternative au dollar, et du même coup à la possibilité pour les Etats-Unis de prolonger indéfiniment leur déficit de la balance des paiements.

Cette séquence, qui pourrait représenter les dernières manifestations de l’hégémonie américaine, a débuté dès le mois d’avril lors de la conférence du G-20, et est devenue encore plus explicite à Saint-Pétersbourg au Forum économique international du 5 Juin, lorsque M. Medvedev a demandé à la Chine, la Russie et l’Inde de « construire un ordre mondial de plus en plus multipolaire. » Ce qui signifie en clair : nous avons atteint nos limites en ce qui concerne les subventions à l’encerclement militaire de l’Eurasie par les Etats-Unis, tout en les laissant s’approprier nos exportations, nos entreprises, les actifs et les biens immobiliers en échange d’une monnaie de papier de valeur douteuse.

« Le système unipolaire maintenu artificiellement » dont a parlé M. Medvedev, est fondé sur « un seul grand centre de consommation, financé par un déficit croissant, et donc de plus en plus de dettes, une monnaie de réserve jadis forte et une domination dans le système de l’évaluation des actifs et des risques. » A la racine de la crise financière mondiale, a t-il conclu, il y a le fait que les États-Unis produisent trop peu et dépensent trop. Leurs dépenses militaires sont particulièrement choquantes, comme par exemple le renforcement de l’aide militaire américaine à la Géorgie annoncé la semaine dernière, le bouclier de l’OTAN en Europe de l’Est, et la mainmise des États-Unis dans les régions riches en pétrole comme le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Le point de friction avec tous ces pays est celui de la capacité qu’ont les États-Unis de faire fonctionner indéfiniment la planche à billets. Le surplus de dépenses d’importations des consommateurs américains par rapport aux exportations, les rachats par les USA de quantités de sociétés étrangères et de biens immobiliers, les dépenses que le Pentagone effectue à l’étranger : tous ces dollars aboutissent dans les banques centrales étrangères. Elles sont ensuite confrontées à un choix difficile : soit recycler ces dollars aux États-Unis en achetant des bons du trésor américains, soit laisser le « marché libre » déterminer le cours de leur monnaie par rapport au dollar – et par là même à déterminer le prix de leurs exportations sur les marchés mondiaux, créant ainsi du chômage et provoquant la faillite d’entreprises.

Lorsque la Chine et d’autres pays recyclent leurs flux de dollar US en achetant des bons du Trésor pour « investir » aux États-Unis, cette accumulation n’est pas vraiment volontaire. Cela ne reflète pas une foi en l’économie américaine qui rémunèrerait l’épargne des banques centrales, ni une quelconque préférence d’investissement, mais tout simplement un manque d’alternatives. Les « marchés libres » à la mode des USA piègent les pays dans un système qui les obligent à accepter indéfiniment des dollars. Mais désormais, ils veulent en sortir.

Cela implique la création d’une nouvelle alternative. Plutôt que de faire simplement « des changements cosmétiques comme certains pays et peut-être les organisations financières internationales pourraient le vouloir », comme l’a dit M. Medvedev à Saint-Pétersbourg : « ce dont nous avons besoin, ce sont des institutions financières d’un type tout à fait nouveau, où ne domineraient ni les problèmes politiques et les motivations [sous-jacentes], ni aucun pays en particulier. »

Lorsque les dépenses militaires à l’étranger ont provoqué le déficit la balance des paiements US et ont conduit les Etats-Unis à abandonner l’étalon or en 1971, les banques centrales se sont trouvées démunies de cet actif traditionnellement utilisé pour solder les déséquilibres des paiements. La solution par défaut a consisté à investir les flux issus des paiements ultérieurs en obligations du Trésor américain, comme si celles-ci étaient « aussi fiables que l’or ». Les banques centrales détiennent maintenant pour 4 000 milliards de dollars de ces obligations dans leurs réserves internationales. Ces prêts ont également financé la plupart des déficits budgétaires du gouvernement américain depuis maintenant plus de trois décennies ! Etant donné que la moitié environ des dépenses discrétionnaires du gouvernement américain est consacrée aux opérations militaires – dont plus de 750 bases militaires à l’étranger et dans des opérations de plus en plus coûteuses dans les pays producteurs de pétrole et ceux qui permettent son transit – le système financier international est organisé de manière à financer le Pentagone, ainsi que les rachats par les États-Unis d’actifs étrangers censés rapporter beaucoup plus que les bons du Trésor que les banques centrales étrangères détiennent.

La principale question à laquelle sont confrontées les banques centrales mondiales est donc de savoir comment éviter d’ajouter encore plus de dollars US à leurs réserves et, par conséquent, de financer encore plus les dépenses qui creusent le déficit des États-Unis – y compris les dépenses militaires à leurs propres frontières ?

Pour commencer, les six pays de SCO et les pays du BRIC ont l’intention de commercer dans leurs propres monnaies afin de bénéficier mutuellement du crédit que les États-Unis avait monopolisé jusqu’à présent à son profit. À cette fin, la Chine a passé des accords bilatéraux avec l’Argentine et le Brésil pour effectuer leur échanges commerciaux en renminbi, la monnaie chinoise, plutôt qu’en dollar, en livre sterling ou en euros. Il y a deux semaines, la Chine a également conclu un accord avec la Malaisie pour que les deux pays commercent en renminbi. L’ancien Premier ministre, le Dr. Tun Mahathir Mohamad, m’a expliqué en janvier qu’en tant que pays musulman la Malaisie voulait éviter de faire tout ce qui pourrait faciliter l’action militaire américaine contre les pays islamiques, y compris la Palestine. La nation a trop d’actifs en dollars, ont expliqué ses collègues. Le gouverneur de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, a écrit officiellement sur son site Internet que l’objectif est maintenant de créer une monnaie de réserve « indépendante d’une nation particulière ». C’est l’objet des discussions à Iekaterinbourg.

En plus d’éviter de financer la prise de contrôle par les États-Unis de leur propre industrie et l’encerclement militaire américain de la planète, la Chine, la Russie et d’autres pays voudraient certainement se développer comme l’Amérique l’a fait. En fait, ils considèrent les États-Unis comme une nation hors-la-loi, financièrement et militairement. Comment caractériser autrement une nation qui promulgue un ensemble de lois pour les autres – sur la guerre, le remboursement de la dette et le traitement des détenus – mais n’en tient pas compte elle-même ? Les États-Unis sont maintenant le plus grand débiteur mais ont évité la punition des « ajustements structurels » imposés à d’autres pays endettés. Les taux d’intérêt US et les réductions d’impôt, alors les déficits commerciaux et budgétaires explosent, sont considérés comme le comble de l’hypocrisie, lorsqu’ils sont comparés à l’austérité que les programmes de Washington imposent aux autres pays par le biais du FMI et des officines de Washington.

Les États-Unis demandent aux pays endettés de vendre leurs services publics et leurs ressources naturelles, d’augmenter leurs taux d’intérêts et d’augmenter les impôts au détriment de la paix sociale pour dégager un maximum d’argent et payer les créanciers.

Et aux USA, le Congrès a empêché la société Chinoise CNOOK d’acheter Unocal pour des raisons de sécurité nationale, tout comme il a empêché Dubaï d’acquérir des exploitations portuaires américaines et empêché des fonds souverains d’acheter des infrastructures clés. Les étrangers sont invités à imiter les japonais qui avaient investi dans des « éléphants blancs » comme le Rockfeller Center, sur lequel les investisseurs ont rapidement perdu un milliard de dollars puis ont fini par se retirer.

À cet égard, les États-Unis n’ont pas vraiment laissé à la Chine et aux autres pays en situation d’excédent de la balance des paiements d’autres choix que de devoir trouver un moyen d’éviter de nouvelles accumulations de dollars. À ce jour, la Chine tente de diversifier ses avoirs en dollars ailleurs qu’en bons du Trésor US, qui ne se sont pas révélés très fructueux. Hank Paulson, qui venait de la banque Goldman Sachs, avait conseillé à la banque centrale chinoise d’investir dans les titres à haut rendement émis par Fannie Mae et Freddie Mac, en expliquant que ceux-ci étaient de facto des obligations publiques. Ces titres se sont effondrés en 2008, mais au moins, le gouvernement américain a repris ces deux organismes de prêt hypothécaire, augmentant de facto de 5 200 milliards de dollars la dette nationale. En fait, ce renflouement a été rendu nécessaire en grande partie à cause des investissements effectués par les Etats étrangers.

Infliger des pertes aux investisseurs gouvernementaux étrangers aurait quelque peu atteint la réputation des bons du Trésor, non seulement en détruisant la crédibilité des États-Unis, mais aussi parce que les émissions d’obligations par le gouvernement étaient insuffisantes pour absorber les dollars qui coulaient à flot dans l’économie mondiale avec la montée en flèche du solde déficitaire de la balance des paiements des États-Unis.

En recherchant de nouveaux actifs pour protéger la valeur de leurs avoirs en dollars alors que la bulle de crédit de la Réserve fédérale se traduisait par une baisse des taux d’intérêt, les fonds souverains chinois ont cherché à se diversifier à la fin de 2007. La Chine a pris des participations dans les fonds d’ investissement Blackstone et Morgan Stanley à Wall Street, Barclays en Grande-Bretagne, dans la Standard Bank d’Afrique du Sud (qui fut affiliée à la Chase Manhattan du temps de l’apartheid dans les années 1960) et dans le conglomérat financier belge Fortis proche de l’effondrement. Mais le secteur financier américain s’écroulait sous le poids de sa dette phénoménale, la valeur des actions des banques et des firmes d’investissement a plongé dans le monde entier.

Les étrangers voient le FMI, la Banque mondiale et l’Organisation Mondiale du Commerce comme les représentants de Washington dans un système financier soutenu par les bases militaires américaines et les porte-avions qui entourent la planète. Mais cette domination militaire est un vestige d’un empire américain qui n’est plus en mesure de régner par sa force économique. La puissance militaire américaine est basée davantage sur des armes atomiques et les frappes aériennes à longue distance que sur les opérations au sol, qu’il est devenu politiquement trop impopulaire de monter sur une grande échelle.

Sur le front économique, on ne voit pas comment les États-Unis pourraient trouver les 4 000 milliards de dollars qu’ils doivent aux gouvernements étrangers, à leurs banques centrales et aux fonds souverains mis en place pour écluser la surabondance de dollars. L’Amérique est devenue un mauvais payeur et de fait, une mauvais payeur agressif sur le plan militaire, car elle cherche à conserver le pouvoir sans pareil jadis gagné sur le plan économique. La question qui se pose est de savoir comment peser sur son comportement. Yu Yongding, un ancien conseiller de la banque centrale de Chine désormais membre de l’Académie des Sciences chinoise, a proposé de faire remarquer au secrétaire américain au Trésor Tim Geithner que les États-Unis devraient « épargner » d’abord et avant tout en pratiquant une réduction de leur budget militaire. « Les recettes fiscales des Etats-Unis ne sont pas susceptibles d’augmenter à court terme en raison de la faible croissance économique, de la rigidité des dépenses et du coût de mener deux guerres. »

À l’heure actuelle, c’est l’épargne étrangère, et non pas celle des américains, qui finance le déficit budgétaire américain en achetant la plupart des bons du Trésor. Cela se traduit par un impôt levé sans la contrepartie d’une représentation des électeurs étrangers sur la manière dont le gouvernement des États-Unis utilise leur épargne forcée. Pour les « diplomates » du système financier , il est donc nécessaire d’élargir le champ d’application de leurs politiques, au-delà du seul marché de secteur privé. Les taux de change sont déterminés par de nombreux facteurs, en plus de celui des « consommateurs brandissant des cartes de crédit » , pour reprendre l’euphémisme habituel qu’utilisent les médias américains à propos du déficit de la balance des paiements. Depuis le 13ème siècle, la guerre a été un facteur dominant dans la balance des paiements des grandes nations – et de leurs dettes. Les obligations d’Etat financent essentiellement des dettes de guerre, dans la mesure ou en temps de paix les budgets ont tendance à être équilibrés. Ceci relie directement le budget de la guerre à la balance des paiements et aux taux de change.

Les pays étrangers se voient encombrés de reconnaissances de dette qui ne seront pas honorées – dans des conditions telles que s’ils agissent afin de mettre fin au festin américain, le dollar va plonger et leurs avoirs en dollars vont chuter par rapport à leur monnaie nationale et aux autres devises. Si la monnaie chinoise s’apprécie de 10% par rapport au dollar, sa banque centrale enregistrera l’équivalent de 200 milliards de dollars de pertes sur ses 2 000 milliards de dollars.

Cela explique pourquoi, quand les agences de notation envisagent que les titres du Trésor des États-Unis puissent perdre leur notation AAA, elles ne veulent pas signifier que le gouvernement ne serait pas en mesure d’imprimer des dollars papier pour honorer ses dettes. Elles indiquent plutôt que la valeur du dollar va se déprécier internationalement. Et c’est exactement ce qui se passe en ce moment. Lorsque M. Geithner prit un visage grave pour déclarer devant un auditoire à l’Université de Pékin au début du mois de Juin qu’il croyait en un « dollar fort » et que les investissements de la Chine aux États-Unis étaient sûrs, il a été accueilli par des rires sarcastiques.

L’anticipation d’une hausse des taux de change de la Chine incite les spéculateurs à chercher à emprunter des dollars pour acheter du renminbi et bénéficier de la hausse. Pour la Chine, le problème est que ce flux spéculatif deviendrait une prophétie auto-réalisatrice en faisant grimper sa monnaie. De ce fait, le problème des réserves est intrinsèquement lié à celui des contrôles de capitaux. Pourquoi la Chine devrait-elle voir ses compagnies rentables vendues pour des dollars fraîchement créés, que la banque centrale doit utiliser pour acheter à faible taux des bons du trésor américain ou perdre encore plus d’argent à Wall Street ? Pour éviter ce dilemme, il est nécessaire d’inverser la philosophie de l’ouverture des marchés de capitaux que le monde a adopté depuis Bretton Woods en 1944.

A l’occasion de la visite de M. Geithner en Chine, « Zhou Xiaochuan, directeur de la Banque populaire de Chine, la banque centrale du pays, a déclaré que c’était la première fois depuis que les pourparlers semestriels ont commencé en 2006, que la Chine avait besoin d’apprendre des erreurs de l’Amérique tout comme de ses succès » lorsqu’il fut question de la déréglementation des marchés de capitaux et du démantèlement des contrôles.

Une ère est donc arrivée à son terme. Face à des dépenses démesurées des Etats-Unis, la dé-dollarisation menace de forcer les pays à revenir aux doubles taux de change, qui furent fréquents entre les deux guerres mondiales : un taux de change pour le commerce des produits, un autre pour les mouvements de capitaux et les investissements, tout au moins pour les économies de la zone dollar.

Même sans contrôle des capitaux, les pays réunis à Iekaterinbourg prennent des mesures pour éviter de recevoir involontairement de plus en plus de dollars. Voyant que l’hégémonie globale des États-Unis ne peut pas se poursuivre en l’absence du pouvoir d’achat qu’ils leur procurent eux-mêmes, ces gouvernements cherchent à hâter ce que Chalmers Johnson a nommé dans son ouvrage « les douleurs de l’empire » : la faillite de l’ordre mondial financier et militaire américain. Si la Chine, la Russie et leurs alliés non-alignés suivent leur propre chemin, les États-Unis ne pourront plus vivre grâce à l’épargne des autres (sous la forme de leurs propres dollars recyclés), ni disposer de cet argent pour financer des dépenses militaires illimitées.

Des responsables américains voulaient assister à la réunion de Iekaterinbourg en tant qu’observateurs. On leur a répondu : non. C’est un mot que les américains vont entendre beaucoup plus souvent à l’avenir.

Michael Hudson est un économiste spécialisé dans le domaine de la balance des paiements. Il a été le conseiller économique en chef du candidat Démocrate à la présidentielle Dennis Kucinich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont : « Super Imperialism : The Economic Strategy of American Empire »

Macro-Economie

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Gracieuseté de Rudy Le Cours, ( La Presse Affaires )

Montréal) En reportant hier sans surprise son taux directeur comme prévu à son plancher de 0,25%, la Banque du Canada en a profité pour bonifier ses prévisions économiques.

Son nouveau scénario, dont les détails et les fondements seront connus jeudi avec la publication du Rapport sur la politique monétaire (RPM), table maintenant sur une décroissance de 2,3% cette année, suivie d’une reprise de 3% en 2010 et de 3,5% en 2011.

Dans son scénario du mois d’avril, la Banque estimait l’ampleur de la récession en cours à une décroissance de 3% cette année, mais les résultats moins mauvais que prévu au premier trimestre et une reprise hâtive l’amènent à alléger son pronostic.

«De plus en plus de signes indiquent maintenant que l’activité économique a commencé à se redresser dans de nombreux pays par suite de mesures de relance monétaire et budgétaire et des actions menées afin de stabiliser le système financier international, lit-on dans le communiqué faisant part de sa décision. Toutefois, la reprise commence à peine.»

La Banque donne aussi son appréciation de la situation canadienne: «L’adoption de politiques monétaire et budgétaire expansionnistes, l’amélioration des conditions financières, le renchérissement des produits de base et le regain de confiance des ménages stimulent la croissance de la demande intérieure.»

Plusieurs économistes ont vu dans ces propos un optimisme prudent qu’ils sont prêts à partager.

«Notre banque centrale a dit que la reprise commence. Nous sommes d’accord», affirme Sébastien Lavoie, économiste à Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

«La perspective plus lumineuse pour le reste de l’année est fondée. L’économie américaine paraît en direction d’une croissance modeste au troisième trimestre, commente Avery Shenfeld, économiste en chef à CIBC. Les ménages canadiens voient aussi davantage la vie en rose. En conséquence, nous modifions notre propre scénario en faveur d’un retour de la croissance au Canada dès le présent trimestre plutôt qu’à compter du prochain.»

Surprise pour 2010

Pour 2010, la Banque crée une franche surprise. À 2,5%, son scénario de croissance du mois d’avril était perçu comme très optimiste par la plupart des observateurs. Elle le porte à 3%. Pour 2011, elle le révise à la baisse: de 4,7%, elle ramène l’expansion à un rythme plus soutenable de 3,5%.

En avril, la Banque avait réduit le potentiel de l’économie canadienne pour l’année en cours et l’an prochain à 1,5% et celui de 2011 à 1,9% seulement, compte tenu de la fermeture définitive de beaucoup d’usines. Le potentiel de croissance correspond à une expansion maximale sans surchauffe.

Au rythme où elle voit maintenant la reprise, l’écart entre la production réelle et la production potentielle sera comblé dès le milieu de 2011. C’est aussi à ce moment qu’elle pense que le rythme d’inflation aura retrouvé sa cible de 2% après un plongeon en territoire négatif au cours du présent trimestre.

En principe, c’est aussi à ce moment que le taux directeur doit être revenu au taux plus neutre de 4% à 5%.

Pourtant, les autorités monétaires semblent à l’aise de répéter leur engagement à le maintenir à 0,25% jusqu’au deuxième trimestre de l’an prochain «sous réserve des perspectives concernant l’inflation».

«Si la reprise économique est aussi forte que ce qu’anticipe la Banque, la porte pourrait progressivement s’ouvrir à un resserrement un peu plus rapide de la politique monétaire», fait valoir Mathieu D’Anjou, économiste principal chez Desjardins.

«À supposer que l’économie soit revenue à son plein potentiel en juin 2011 et qu’il s’écoule 18 mois entre le moment où la politique monétaire change et celui où l’effet s’en fait sentir dans l’économie, on pourrait faire valoir que juin 2010 semble être une date bien tardive pour commencer à normaliser le taux de financement à un jour, suggère Paul-André Pinsonnault, économiste principal à la Financière Banque Nationale. À moins, bien sûr, de procéder à quelques hausses d’un demi-point.»

Huard

La Banque souligne cependant que l’appréciation de notre monnaie et la restructuration de certaines industries peuvent modérer le rythme de la reprise et de l’inflation.

Son commentaire sur le huard est moins inquiétant que celui du 4 juin, où elle considérait sa force d’alors comme susceptible de compromettre à elle seule le redressement économique.

«Le gros de l’appréciation du dollar canadien reflète des forces fondamentales. Une intervention (NDLR: pour la ralentir) serait inappropriée», estiment Derek Holt et Karen Cordes, économistes à Scotia Capitaux.

La Banque ne fait enfin aucune allusion au recours possible à des mesures non traditionnelles d’allégement monétaire ou du crédit, sinon en répétant qu’elle dispose d’une «flexibilité considérable» dans la conduite de la politique monétaire.

En chiffres

0,25% : L’actuel taux directeur de la Banque du Canada devrait demeurer inchangé d’ici juin 2010, affirment les autorités monétaires.

-2,3% : Contraction prévue de l’économie canadienne cette année, selon la Banque, qui prévoyait un taux négatif de -3% en avril dernier.

2% : L’inflation au pays reviendra à ce taux au cours du deuxième trimestre 2011, prévoit la banque centrale, qui a rapproché de trois mois le retour de l’inflation à son taux «cible».

chute historique des prix

En juillet, les prix à la consommation ont baissé de 0,6% en rythme annuel. Le taux de chômage a grimpé à 9,4% en juin, son plus haut niveau depuis mai 1999, contre 9,3% en mai.

Bloomberg
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En un an, l'inflation dans la zone euro aura atteint un sommet - 4,1% en juillet 2008 - et un plus bas historique. Selon les données publiées par Eurostat, en effet, les prix à la consommation ont baissé de 0,6% en juillet, après déjà un repli de 0,1% en juin, le premier depuis la création de la zone euro en 1999.

Cette baisse des prix est imputable à la récession. Le ralentissement économique a notamment provoqué le repli des prix de l'énergie à partir d'août 2008, entraînant dans leur sillage l'indice des prix à la consommation.

Mais le repli devrait être de courte durée. Pas plus de quelques mois, juge la Banque centrale européenne (BCE). En fait tant que les fameux effets de base liés aux prix du pétrole continueront à exercer des pressions à la baisse sur l'inflation. Les économistes dans l'ensemble jugent que les prix devraient rebondir au dernier trimestre 2009 lorsque les effets de base agiront en sens inverse. La plupart écarte donc tout risque de déflation - un recul généralisé et prolongé des prix très néfaste pour l'économie - la remontée des prix de l'énergie et le lent redémarrage de l'activité devant en prémunir l'économie européenne.

Toutefois, le Fonds monétaire international (FMI), est plus nuancé. Dans son rapport annuel sur la zone euro, l'organisation n'exclut pas "un faible risque de déflation", si la récession continue et si la situation sur le marché de l'emploi s'aggrave pour une période plus longue que prévu. Dans ce contexte, les regards vont se tourner à la rentrée vers la BCE qui, en mai dernier, avait ramené son principal taux directeur à 1%. Jusqu'ici, elle s'est montrée clairement réticente à assouplir encore sa politique monétaire sauf à ce que les risques de déflation se matérialisent.

Pour l'instant, les signes d'amélioration sur le front de l'emploi ne sont pas légion. Eurostat a également annoncé une nouvelle hausse du taux de chômage dans la zone euro, à 9,4% en juin, après 9,3% en mai. Un niveau sans précédent depuis dix ans, avec près de 15 millions de personnes sans emploi. Précisément, le nombre de chômeurs a progressé de 158.000 pour arriver à un total de 14,896 millions de personnes. Dans l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage a atteint 8,9% en juin, son plus haut niveau depuis juin 2005. En France, Eurostat fait état d'un taux de chômage de 9,4% en juin contre 9,3% le mois précédent. Au sein de l'Union, c'est en Espagne que le taux de chômage est le plus élevé, à 18,1%, devant la Lettonie (17,2%).

Néanmoins, les économistes étaient plus pessimistes et tablaient en moyenne sur un taux de chômage de 9,7% en zone euro. Il est vrai qu'Eurostat avait initialement donné pour le mois de mai un taux de chômage de 9,5%, révisé aujourd'hui à 9,3%.

Malheureusement, cette dégradation devrait se poursuivre. De nombreux experts évaluent le taux de chômage à 11% d'ici à la fin de l'année et pourrait atteindre un pic de 12% en 2010, en raison notamment du décalage entre la baisse d'activité économique et ses effets sur l'emploi.

Le Mexique s'enfonce

Déjà frappé par une conjoncture difficile, le Mexique subit en plus les effets de la grippe A. Son PIB, selon la banque centrale du pays, devrait être en chute de 10,5 % à 11 % au deuxième trimestre.

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L'économie mexicaine va de mal en pis. C'est ce qui ressort des chiffres publiés mercredi par la banque centrale du pays. Après avoir prévu en avril une contraction du produit intérieur brut (PIB) en 2009 de 4,8 %, l'institut d'émission a revu cette semaine ses estimations à la baisse en annonçant un recul de l'activité économique compris entre 6,5 % et 7,5 % cette année. Cette brutale correction est notamment liée à la chute de 10,5 % à 11 % du PIB au deuxième trimestre de l'année, après un recul de 8,2 % au premier. Frappé de plein fouet par la crise et l'effondrement du commerce international, en particulier avec les Etats-Unis, le Mexique a vu son activité économique encore plus frappée par la pandémie de grippe A au cours de ces derniers mois.

Baisse des transferts de fonds

Le rapport de la banque centrale affirme que l'accentuation du ralentissement au deuxième trimestre est, en grande partie, dû au virus qui a affecté le secteur des services ainsi qu'à la fermeture de plusieurs usines d'automobiles. La banque a également souligné une baisse importante des transferts de fonds envoyés par les Mexicains, installés notamment en Amérique du Nord, à leurs familles au Mexique. Deuxième source de devises pour le pays, après le pétrole et avant le tourisme, ces transferts ont diminué de 11,9 % au premier semestre par rapport à l'année précédente, passant de 12,6 milliards de dollars (8,9 milliards d'euros) pendant la première moitié de 2008 à 11,1 milliards sur la même période en 2009. Selon Alberto Ramos, économiste chez Goldman Sachs, « les transferts devraient décliner de 21,2 milliards de dollars en 2009 après 25,2 milliards en 2008 ».

Assainir les comptes publics

Mais les inquiétudes majeures pour l'économie mexicaine concernent surtout l'état de ses finances publiques. Dans une étude publiée hier, l'OCDE constate qu'« il n'y a aucune marge de nouvelle relance budgétaire ». Fortement dépendantes des recettes pétrolières, les finances publiques mexicaines subissent les aléas du prix de l'or noir. Une situation que l'OCDE considère néfaste pour le pays à long terme surtout en vue de la diminution prévue de la production pétrolière au cours des prochaines décennies.

La banque centrale du pays a appelé le gouvernement mercredi à prendre des mesures pour assainir les comptes publics, en précisant que tout retard « accroîtrait la vulnérabilité de l'économie ». Un appel auquel le gouvernement pourrait répondre dès septembre, lors de l'élaboration du budget 2010. De son côté, la banque ne semble pas avoir l'intention de réduire ses taux directeurs. Alors que l'inflation se situe encore au-dessus de 5 %, les analystes jugent peu probable un nouvel assouplissement monétaire. Un cas de figure qui va à l'encontre des conseils de l'OCDE qui estime que « la détérioration de l'activité économique au Mexique pourrait être l'occasion de réduire davantage les taux directeurs afin de soutenir la demande. »

Macro Europe

Euro/Dollar
12:59:08
Deutsche Bank revient sur l'EUR/USD
Les analystes de Deutsche Bank commentent ce matin que, "dans notre rapport sur le FOREX, nous avons décidé de réaffirmer notre vision baissière pour le Dollar, en établissant un objectif pour l’EUR/USD sur les 1,50 pour le dernier trimestre de 2009. Nous pensons qu’une hausse du rejet du risque n’apporterait qu’un soutien limité au Dollar. En effet, depuis 1988, le Dollar n’a réalisé de « rally » que dans la moitié des cas (55%) pour lesquels il s’est produit une augmentation du rejet du risque. Qui plus est, il semble probable que les prévisions optimistes concernant la croissance américaine supposent davantage une répétition de la période 2003-2007 que de la période 1980-1985: c'est-à-dire un contexte marqué par un Dollar faible et des taux d’intérêt bas pour une croissance plus forte. C’est pourquoi nous prévoyons un mouvement à la hausse de l’EUR/USD cette année".
Macro Europe
12:34:17
Zone Euro - Macroéconomie
Au mois de juin, le taux de chômage de la Zone Euro est passé de 9,3 à 9,4%, selon les chiffres publiés par Eurostat. Le consensus envisageait une hausse de 9,7%. Le taux de chômage du mois précédent a été revu à la baisse, de 9,5% (estimation) à 9,3% (chiffre définitif). Par pays: Par pays, le chômage est resté stable en Allemagne (7,1%) et Hollande (3,3%), a augmenté d’un dixième en France (de 9,7% à 9,8%). En Espagne, le chômage a augmenté de deux dixièmes, de 18,4% à 18,6%. Commentaire: Chiffres positifs pour la Bourse et l’Euro et neutres pour la Dette Publique.
Macro Europe
12:24:00
Zone Euro: IPC de juillet, inférieur aux prévisions
D’après les chiffres publiés par Eurostat, l’IPC de la Zone Euro a reculé de -0,6% au mois de juillet, alors que le consensus attendait une baisse de -0,4%. L’IPC avait reculé de -0,1% au mois précédent. Le centre de statistiques européen n’a pas publié d’estimations détaillées mais le principal impact de la baisse semble provenir des effets de base associés aux cours de l’énergie. Il s’agit en tout cas d’un bon chiffre pour l’Euro et la Dette Publique et neutre ou légèrement négatif pour le revenu variable.
Macro Europe
12:17:48
Agenda macroéconomique: 31 juillet 2009
(01.30) Japon, Taux de chômage, juin; Prévision: 5,3% (01.30) Japon, Dépenses de consommation, juin; Prévision: +0,1% interannuel (03.30) Australie, Crédits au secteur privé, juin; Prévision: +0,1% mensuel. (06.30) Corée, Production industrielle, juin. (09.30) Thaïlande, Production manufacturière, juin. (10.00) Italie, Prix à la production, juin; Prévision: +0,2% mensuel (-7,6% interannuel). (11.00) Italie, IPC harmonisé, juillet; Prévision: -0,7% mensuel (+0,4% interannuel). (11.00) Zone Euro, IPC Harmonisé estimation, juillet; Prévision: -0,4% (11.00) Zone Euro, Taux de chômage, juin; Prévision: 9,7%. (14.30) USA, PIB 2T; Prévision: -1,5% annualisé (+3,5% interannuel). (14.30) USA, Indice des prix PIB 2T, Prévision: +1,0% trimestriel (+2,1% interannuel). (14.30) USA, Indice coûts d’emploi 2T; Prévision: +0,3% trimestriel (+1,8% interannuel). (15.45) USA, NAPM Chicago, juillet; Prévision: 43,0

La tension monte sur le Forex

L'Euro retrace ce matin une partie des gains engrangés face au Dollar lors des échanges asiatiques, mais retrouve la confiance des cambistes, plus que jamais réconciliés avec les actifs dits à risques, au détriment du Dollar « refuge ». Cette psychologie sur le marché des changes est étroitement liée aux bonnes performances boursières des marchés américains et européens hier. Même s'ils ont clôturé à une distance significative de leurs « plus hauts » du jour, le Dow Jones et le Nasdaq Composite, toujours portés par des trimestriels moins mauvais qu'attendus, ont tout de même inscrit de nouveaux sommets annuels. La tension devrait toutefois monter à l'approche de la publication très attendue des chiffres du PIB américain pour le deuxième trimestre (données avancées). Un écart significatif par rapport au consensus ne manquerait pas de faire décaler fortement le spot.

Vers 11h20, la monnaie paneuropéenne trace ses oscillations, face au Dollar à proximité immédiate des 1.4100.

D'un point de vue graphique, l'analyse technique ne donne pas d'indication technique suffisamment tranchante pour une prise de position sereine sur l'Euro / Dollar. Aucun point d'entrée pertinent ne se dégage, et à l'approche de la publication des chiffres US du PIB T2, on préférera opter pour la prudence.

Dans ce contexte, l'équipe de Tradingsat.com émet un avis neutre pour les heures à venir et propose aux cambistes de rester hors du marché dans l'attente de prochains signes clairs. Cependant, un franchissement des 1.4145 raviverait la tension à l'achat tandis qu'une rupture des 1.4060 relancerait la pression vendeuse.

Sur le plan macro-économique, le grand rendez-vous statistique du jour concernera les données avancées du PIB américain pour le deuxième trimestre, à 14h30. Enfin, l'indice PMI de Chicago sera dévoilé à 15h45. (Heure de Paris)

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Graphique en données horaires :


Graphique réalisé à partir du logiciel Prorealtime

Graphique en données quotidiennes :

Cac 40 à 3450 points

Hier, les marchés actions internationaux ont clôturé nettement la séance en territoire positif à l'image de l'indice parisien qui a cassé la barre symbolique des 3400 points pour atteindre un plus haut de l'année à 3455 points, retrouvant ainsi ses niveaux de novembre 2008. En effet, le CAC 40 a réalisé une très belle performance finissant à 2.08% à 3435.49 points revigoré par la parution des résultats trimestriels de très bonne tenue comme Alcatel Lucent qui s'est adjugé 9.35% après avoir affiché un bénéfice de 14 millions d'euros. Cap Gemini est ressorti deuxième du classement des meilleures progressions du Cac 40 en s'envolant à +8.1% suivi d'Arcelor-Mittal qui complète le podium à +6.65%. Tout près derrière Saint-Gobain a réalisé +6.65% et EDF +5.3% après la publication de son résultat net semestriel stable de 3.1 milliards d'euros. Quant aux Dax et au Footsie, ils ont également évolué dans le vert gagnant respectivement 1.71% à 5360.66 points et 4631.61points. Outre-Atlantique, le Dow Jones a repris du galon en gagnant en fin de séance 0.92% à 9154.46 points après avoir atteint un plus haut de l'année à 9245 points grâce aux très bons résultats de sociétés US dépassant les consensus des analystes à l'instar de Goodyear, de Motorola et de Mastercard qui ont permis de renouer avec le trend haussier entamé depuis deux semaines. Le Nasdaq a pris également 0.84% à 1984.30 points et le Nikkei a clôturé ce matin en nette hausse à +1.89% à 10356.83 points.

Sur le marché du Forex, l'euro remonte face au dollar grâce notamment à l'indice de confiance des consommateurs en Europe qui s'est légèrement redressé à -23 contre une prévision de -24 pour le mois de juin. Il se traite actuellement au-dessus de la barre des 1.41000 à 1.4120 dollar. Face au yen, la monnaie unique se stabilise au-dessus des 134 yens à 134.46 yens. Outre-manche, le câble revient au-dessus des 1.6500 dollar à 1.6540 grâce à l'appétit pour le risque retrouvé de la part des investisseurs. Le gbp/jpy suit la même tendance haussière à 157.56 yens.

Aujourd'hui, on attend l'indice avancé des prix à la consommation en Europe suivi du taux de chômage dans la zone Euro à 11h. Dans l'après-midi, on suivra le PIB américain prévu à 14h30 et le PMI Chicago à 15h45.

une opinion positive COMMUNIQUES

Cheuvreux a relevé son opinion Sous-performance à Surperformance sur Vallourec après la publication des résultats du premier semestre du groupe car il estime que l'activité est proche d'un point bas. L'analyste affiche désormais un objectif de cours de 110 contre 65 euros auparavant. Le broker souligne que Vallourec a réalisé un EBITDA et généré un free cash flow supérieurs à ses attentes grâce à un effet prix / mix positif. Bien qu'il considère que cet effet ne soit pas soutenable, le broker prévoit cependant une amélioration du flux d'actualités (newsflow).
Cheuvreux a relevé ses prévisions de bénéfice par action de 10% à 7,76 euros pour 2009 et de 14% à 8,11 euros pour 2010.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société
Vallourec est leader mondial de la production de tubes sans soudure en acier et de produits tubulaires spécifiques pour applications industrielles. Le groupe s'adresse ainsi aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique, de la chimie et pétrochimie, de l'automobile et de la mécanique, le reliquat provenant d'autres industries. Après avoir racheté l'américain Omsco en 2005, Vallourec a finalisé début 2006 l'acquisition de la société SMFI (Société Matériel de Forage International), afin de renforcer sa position de numéro deux mondial des tubes de forage pour le pétrole et le gaz.

Les points forts de la valeur
-Vallourec profite de sa situation de leader mondial dans plusieurs de ses produits.
- La diversification des activités du groupe dans cinq débouchés lui permet d'amortir les phases de cycle des marchés qu'il sert. Par ailleurs, il bénéficie d'une répartition géographique équilibrée de ses ventes.
- Vallourec peut se prévaloir d'une exposition limitée à la concurrence chinoise.
- La situation financière de Vallourec est très saine.
- Le titre est entouré d'une forte spéculation, du fait d'un flottant très important et du mouvement de concentration affectant son secteur.

Les points faibles de la valeur
- Le groupe est pénalisé en cas de repli du dollar.
- La hausse du prix des matières premières (ferrailles, fer, coke...) crée une certaine incertitude sur les résultats.
- Vallourec est difficile à classer au sein d'un secteur du fait de son activité. Par ailleurs, il n'existe pas de valeurs comparables sur le marché.
- Comme toute valeur cyclique, Vallourec n'est pas à l'abri d'un retournement de conjoncture. Le marché mondial des tubes pour l'énergie a, dans le passé, connu de graves excédents de capacités qui amplifiaient la chute des prix en bas de cycle.
- Le groupe peut souffrir du mouvement de déstockage des distributeurs américains et d'un marché de plus en plus compétitif

Comment suivre la valeur
- Avec une division pétrole et gaz qui représente près de la moitié son chiffre d'affaires consolidé, le groupe est particulièrement sensible au prix du baril de pétrole : celui-ci détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et donc la demande de tubes de forage. Le titre est par conséquent favorisé en cas de prix élevé du baril.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux
En quelques semaines, le mouvement de concentration du secteur, interrompu avec la crise financière et le plongeon du cours des métaux, a été relancé. Sur les cinq grands groupes mondiaux, quatre d'entre eux sont concernés par cette tendance. Rio Tinto a engagé un partenariat dans le minerai de fer avec BHP tandis que Xstr ata a lancé une offre sur Anglo American, néanmoins opposé à cette opération. L'avantage de ces rapprochements est de permettre aux intervenants d'offrir une plus large gamme de métaux, de mieux se prémunir contre la grande volatilité des cours, et de bénéficier de mines déjà existantes au lieu d'en explorer de nouvelles. Néanmoins la consolidation du secteur inquiète les groupes chinois qui craignent de voir leur marge de négociation réduite face à des monopoles. Les entreprises chinoises disposent d'un montant important de liquidités et cherchent à mettre la main sur les minerais nécessaires à leur industrie. Elles pourraient donc être pleinement engagées dans la consolidation du secteur. Si le holding chinois Chinalco a dû abandonner son alliance stratégique avec Rio Tinto, il souhaite continuer à investir dans les mines à l'étranger.


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Exane voit un potentiel de hausse de plus de 50%

Exane BNP Paribas a réitéré vendredi son opinion "Surperformance" et son objectif de cours de 3 euros sur Alcatel-Lucent, contre un cours de 1,94 euro ce soir à la clôture.

Le broker note que les résultats du deuxième trimestre 2009 de l'équipementier télécoms se sont avérés globalement conformes aux attentes.

De son point de vue, la surprise clé de cette publication a été la forte réduction des dépenses de R&D, qui augure bien selon lui de l'exécution de la dernière phase de restructuration mise en oeuvre par le nouveau management.

jeudi 30 juillet 2009

Le dollar australien est parti pour progresser

A l’instar de la livre sterling ou de la monnaie unique européenne, le dollar australien a glissé ce matin à l’ouverture du marché sous l’effet du recul, pour le deuxième mois consécutif, au mois de juillet de l’indice de confiance des consommateurs américains. Cet indice a jeté un coup de froid, freinant la progression des valeurs jugées à risque sur le marché des changes.

Ainsi, l’euro évoluait en début d’échanges européens en dessous de 1,43 dollar tandis que le dollar australien chutait par rapport à son dernier record. Pour autant, cela ne veut pas dire que l’aversion pour le risque a repris du terrain sur le marché des changes, encore faudra-t-il attendre la publication du livre beige de la Réserve Fédérale en fin de journée pour se faire une idée plus précise des perspectives économiques aux Etats-Unis.


Entre temps, les observateurs du marché des devises parient sur une nouvelle hausse du dollar australien. En effet, les propos tenus hier par le gouverneur de la Banque de réserve australienne, Glenn Stevens, ont rassuré les investisseurs du marché des changes en levant deux des principaux obstacles à une appréciation de la monnaie australienne. D’abord, Glenn Stevens n’a émis strictement aucune crainte vis-à-vis de l’appréciation du dollar australien, qui a regagné depuis le mois de février dernier 30%. De plus, il a laissé entendre que la banque centrale pourrait décider de relever prochainement ses taux, sans même attendre que le chômage ait commencé à reculer. Désormais, les acteurs du marché des changes attendent d’avoir connaissance des minutes de la dernière réunion de la banque centrale, qui doivent être publiées la semaine prochaine, afin d’avoir confirmation du changement d’optique de celle-ci. Si un relèvement des taux venait à survenir, le dollar australien pourrait nettement tirer profit du différentiel de taux avec d’autres monnaies, profitant déjà de l’embellissement des perspectives économiques mondiales qui font grimper le cours des matières premières.

Pour l’instant, une seule ombre au tableau persiste, c’est l’éventualité d’un nouveau resserrement de la politique monétaire de la Chine qui pourrait faire des dommages collatéraux au dollar australien

Cheuvreux toujours prudent

Cheuvreux réitère son opinion prudente "Sous-performance" sur NicOx après la publication des résultats de la société de biotechnologie, que le broker qualifie de "non évènement".

NicOx compte déposer au troisième et au quatrième trimestres son dossier d'homologation du naproxcinod, son produit phare, auprès des autorités américaines et européennes respectivement, soit avec un décalage de 3 à 6 mois par rapport au calendrier initial, note Cheuvreux.

Le courtier continue par ailleurs de s'interroger sur la pertinence clinique des données sur la pression artérielle communiquées par NicOx en tant qu'outil marketing censé permettre au naproxcinod de s'imposer sur un marché concurrentiel.

la crise

Ils se sont donné tout le mal du monde pour nous vendre leur soupe financière, ils ont cru aux bons augures de leurs propres prédictions. Mais le ciel leur est tombé sur la tête. Quelques unes des plus belles perles de nos meilleurs experts économistes... Pressons-nous d'en rire, de peur d'en pleurer.

Bêtisier de la crise

Les doigts dans la crise...

Début 2008, Guy Sorman, dans son livre "L'économie ne ment pas", annonce que celle-ci "n'est plus une opinion, c'est une science". Conclusion : "Le temps des grandes crises semble passé parce que les progrès de la science permettent de mieux les comprendre et de mieux les gérer". D'ailleurs, l'Institut Montaigne ne déclarait-il pas, en 2006, que "la complexité [du système bancaire] fait sa force et l'aide à résister aux crises". Et David Thesmar, élu "Meilleur jeune économiste" en 2007, d'en rajouter une louche : "Grâce à des instruments innovants comme la titrisation et les dérivés de crédit, chaque risque de défaut, au lieu d'être porté par une seule banque, est ventilé par un grand nombre d'acteurs". Quelques mois avant que le château de carte ne vacille...

"Le marché ne se trompe guère"

Alain Minc, dans son livre "www . capitalisme . fr", publié en 2000 : "La main invisible existe. Nous l'avons tous rencontrée. Le marché surréagit, s'énerve, s'émeut, mais globalement ne se trompe guère. Ni sur les devises, ni sur les actions des sociétés, ni sur le crédit des Etats". D'ailleurs, selon le même Minc la "mondialisation heureuse" est "à l'économie ce que l'air est à l'individu ou la pomme à la gravité universelle". Bonne poire, Guillaume Sarkozy (le frère) bombait le torse, en novembre 2002 : "Je suis fier d'être un patron industriel qui délocalise. Assez de faux semblant : la perte d'emploi, la déstabilisation industrielle, c'est normal, c'est l'évolution". Depuis, sa société, les Tissages de Picardie, a fait faillite. Normal, c'est l'évolution.

Les Subprimes, un must !

En avril 2005, Alan Greenspan, alors président de la Banque Centrale américaine (FED), s'auto-congratulait bruyamment., vantant "l'importance de [son] rôle [...] pour porter des innovations constructives qui correspondent au marché et profitent aux consommateurs". Tout cela, au cours d'un discours fulgurant portant sur l'"innovation" et les "avancées technologiques" financières qui ont accouché d'une "croissance rapide du prêt hypothécaire" aussi appelé... Subprimes ! Chapeau.

En février 2007, Ben Bernanke (président de la FED) déclare qu'un "renforcement de l'économie [devrait intervenir] aux alentours du milieu de l'année". Confirmé par Henry Paulson, secrétaire d'état américain au trésor, au mois de mars de la même année : "L'économie américaine est en bonne santé et sa transition vers un taux de croissance modéré et durable est couronnée de succès". "Dans les deux dernières années, l'économie s'est montrée plus forte que je ne l'ai vu dans toute ma vie". Aucun "ralentissement" possible, donc, selon Paulson, car les "niveaux de liquidité sont hauts".

Malgré ces joyeuses prophéties, la crise est arrivée, sans se presser...

Exconomie : Quand les experts se plantent

Septembre 2008. Jean-Paul Servais, le président de la Commission bancaire belge, déclare que les banques belges n'ont "aucun problème de solvabilité, ni de liquidité". Et le ministre Reynders va jusqu'à comparer le risque de faillite d'une banque belge à "celui que le ciel nous tombe sur la tête". Moins d'une semaine après, ce dernier passait quelques nuits blanches à négocier le sauvetage des mastodontes bancaires Fortis et Dexia.

Pas de quoi se stresser pour autant, rassure David Naudé, économiste senior à la Deutsche Bank, en janvier 2008 : "Aux Etats-Unis, l'embellie arrivera certainement mi-2008. En Europe la reprise prendra sans doute quelques mois de plus. En tout cas, il n'aura pas de krach cette année !" Et Alain Minc, en octobre 2008, de rassurer les victimes du "marché" qui "ne se trompe guère" : "La crise est grotesquement psychologique". Et le plan de relance servirait à soigner les banquiers ? Nous voilà rassurés.

"Triomphe complet, total, sans appel"

En janvier 2008, Jean-Claude Trichet claironne qu'"au niveau mondial, nous avons la confirmation que la croissance continue à un rythme plutôt robuste, même s'il y a un léger ralentissement". D'ailleurs, en mai 2008, Pierre-Antoine Delhommais, journaliste économiste libéral du Monde, lui donne raison, décrétant son "triomphe complet, total, sans appel". "Une forme d'apothéose" pour le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui aurait réussi à endiguer une "catastrophe bancaire" dans la zone euro et qui "l'emporte aussi sur le front de la croissance". La preuve : la "cadence quasi chinoise" de la croissance en Allemagne. Sacré Jean-Claude... qui annonçait, en mars 2007, interrogé sur les probabilités d'une récession : "Non, nous n'envisageons pas cette éventualité, donc pas de récession".

Le 25 janvier 2008, la Tribune titre en dix colonnes à la Une : "Les stratèges actions privilégient pour 2008 un scénario plutôt optimiste". On attend maintenant le scénario pessimiste. En mars 2008, l'agence de notation Standard & Poors attribue la note A+ (Notation supérieure) à Lehman Brothers... 6 mois avant sa faillite. En mai 2008, la banque Goldman sachs annonce un baril de brut à 200 $ "dans un délai de 6 mois à 2 ans". Six mois plus tard, les prévisions étaient révisées à 45$. 2 octobre 2008, Eric Woerth philosophe : "Par nature, la France n'est pas en récession". Un sujet de philo pour le Bac 2009...

Ça va passer, ça va passer, ça va passer... Ouch

Mai 2008, Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI : "Les pires nouvelles sont derrière nous". Diagnostic partagé par Christine Lagarde en octobre de la même année : "Je pense qu'on a le gros de la crise derrière nous". A condition d'avancer à reculons, pourquoi pas... Septembre 2008, dans le magazine Capital, l'économiste Daniel Cohen, porte la bonne parole : "Nous allons en effet vivre une année horrible, jusqu'à mi 2009 la croissance sera nulle ou quasi nulle [...] La bonne nouvelle c'est que cela ne durera pas plus longtemps". Le 13 septembre 2008, le Journal des Finances titre en Une : "CAC 40, le pire est passé". Deux jours après, le CAC entamait sa descente aux enfers.

Aujourd'hui, tout de même, ces spécialistes semblent être redescendus sur terre. A l'instar du magicien de l'économie Jacques Marseille qui ne s'y trompe pas ; pour lui, la crise est bel et bien là, mais elle devrait se terminer d'ici... la fin mai 2009. Alain Minc acquiesce aussi, mais refuse de tomber dans la marmite du pessimisme : En France, "la crise ne concerne que 300 000 personnes dramatiquement mal protégées [...] Pour les autres, il n'y aura pas de crise".

la Fed évoque une stabilisation de l’activité

La Réserve fédérale des Etats-Unis a mentionné mercredi pour la première fois cette année dans son rapport de conjoncture (Livre beige) une amorce de stabilisation de l’activité économique au niveau national, même si celle-ci “continue d’être faible”.

C’est le commentaire le plus positif employé depuis le début de la baisse de l’activité, vers la mi-2008, par ce document publié en prévision des réunions de politique monétaire de la banque centrale américaine, en l’occurrence celle des 11 et 12 août.

Selon les données collectées par les branches régionales de la Fed, “l’activité économique continue d’être faible en ce début d’été, mais la plupart des branches régionales ont indiqué que le rythme de baisse s’était ralenti depuis le dernier rapport (mi-juin, NDLR) ou que l’activité a commencé à se stabiliser, même si c’est à un niveau bas”.

Quatre antennes régionales (New York dans le nord-est, Cleveland dans le nord, Kansas City dans le centre et San Francisco dans l’ouest) “ont relevé des signes de stabilisation”.

Les huit autres ont soit employé les mots d’activité “lente” ou “faible”, soit “rapporté que le rythme de la baisse semble ralentir”, soit continué d’expliquer que “l’économie s’était contractée depuis le dernier rapport”.

La Fed est cependant loin de parler de reprise.

Elle a souligné que “le marché de l’emploi restait mauvais, avec la plupart des secteurs qui soit réduisent leurs effectifs soit les maintiennent constants, et le niveau total d’emploi qui continue à baisser”. Les salaires sont généralement “stables ou en baisse”.

Dans l’immobilier, secteur considéré comme essentiel pour mettre fin à la récession, le marché résidentiel “est resté faible”, malgré “quelques signes d’amélioration”, d’après la banque centrale.

“En revanche, le marché de l’immobilier commercial a encore empiré” ou “est resté faible” selon les régions, a noté la Fed.

La Fed a fait état d’une “activité léthargique du commerce” dans la plus grande partie du pays, avec “de nouvelles baisses des ventes” dans trois régions et des résultats “mitigés ou quelque peu positifs” dans cinq autres.

“La consommation au début de l’été est restée en dessous des niveaux d’un an plus tôt dans la plupart des régions, les ménages restant attentifs aux prix”, a expliqué la banque centrale. Le chiffre d’affaires du tourisme “a baissé” par rapport à l’été précédent.

L’évolution de l’activité industrielle diverge selon les régions et les secteurs. Dans l’ensemble, elle reste “modeste” et “légèrement supérieure” à celle mentionnée dans le rapport de juin, grâce à une “reconstitution des stocks de produits finis”.

Dans le secteur financier, “l’activité globale de prêt a été stable ou s’est encore affaiblie pour la plupart des catégories de prêts”.

“Les entreprises restant pessimistes et réticentes à emprunter, la demande de prêts commerciaux et industriels a continué à baisser ou rester faible”, tandis que “la demande de prêts à la consommation a reculé”, ou “s’est stabilisée à des niveaux bas” en fonction des régions, a détaillé la Fed.

Dans ses dernières prévisions économiques, la banque centrale a estimé que la première économie mondiale devrait redémarrer “lentement” au second semestre, après quatre trimestres consécutifs de recul du produit intérieur brut.

Le racket va s’amplifier

Depuis longtemps les pseudos écolos au service des faiseurs de fric faisait débat, il fallait sauver la planète ; le compte à rebours a commencé et la pantomime des sauveurs de couche d’ozone et autre banquise tombe le masque : tout le monde va passer a la caisse, la banquise et les glaciers ne fondront pas moins vite, mais il reste un lot de consolation, c’est un ancien pontife de la gauche caviar qui vient nous l’annoncer la larme a l’œil ! Nos politiques de droite comme de gauche, resteront les sherpas d’un seul et même système qui ne dira jamais son NOM………

Prétendument au service des citoyens, nos élus semblent servir d’étranges intérêts, car de quelque bord qu’ils soient, c’est à l’unanimité qu’ils collectent notre argent pour renflouer leurs amis banquiers. C’est la main sur le cœur que l’on doit croire Mr Bernanke quand il nous dit qu’il a renfloué les banksters en se pinçant le nez et avec dégouts. L’inénarrable Mr Lagarde se devait de nous servir le même laïus « toutes hontes bues » après nous avoir expliqué en pleine crise que les milliards servis aux banquiers, rapporteraient de l’argent à l’état, elle prépare comme Mr Bernanke les esprits aux futures déconvenues du système bancaires(2)! Tous ces gougnafiers feraient bien de se rappeler que tous partis confondus ils ont signé un blanc seing aux banquiers par l’article 104 du traité de Maastricht(1), et récidivé en faisant passer de force le traité de Lisbonne et son article 123(1a).

C’est donc en bon serviteur de système que Mr Rocard vient nous expliquer comment l’état va nous siphonner l’argent nécessaire à la nationalisation des pertes de nos chers banquiers, oubliant au passage les profits colossaux que ces derniers font grâce aux privilèges exorbitants octroyés par TOUS LES PARTIS POLITIQUES EUROPEENS aux banquiers privés(3), pire encore, que lui-même dénonçait il y a peu(4). La reprise que tous les hommes d’états ont financé et promis ne sera pas au rendez vous cette année, et il y a fort a parier qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents avant l’hiver………..a suivre

Michel Rocard : la taxe carbone "sera lourde"

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Michel Rocard estime que l'inquiétude des Français sur la contribution climat-énergie (CCE) est justifiée car cette taxe carbone sera "lourde".
"S'ils sont inquiets, c'est légitime parce que la taxe sera lourde", déclare l'ancien Premier ministre socialiste dans un entretien publié mercredi dans "La Provence". "Ils le seront jusqu'à ce que les formes de la compensation soient définies".
Le président de la conférence d'experts sur la taxe carbone, qui a remis mardi son rapport au gouvernement, assure qu'une compensation est prévue pour "ceux pour qui c'est énorme". Et de citer "les ruraux ou banlieusards lointains, qui ont des horaires de travail atypiques, (...) ainsi que les revenus modestes et moyens".
Cette compensation se fera "probablement" sous la forme d'un "chèque vert", avance encore Michel Rocard, qui tente de trouver des mots rassurants: "Ce ne sera pas un impôt supplémentaire. Ce sera un prélèvement constant".
Concrètement, la taxe carbone fera grimper le litre d'essence à la pompe de 7 à 8 centimes, "peut-être un peu plus pour le gazole". Et "pour le chauffage au gaz, cela va représenter une augmentation de l'ordre de 10%".
Quant au calendrier de mise en oeuvre, l'ancien Premier ministre indique que le projet de loi d'application "devrait prendre place sous la forme d'une loi rectificative dans le budget 2010". AP


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(1) Article 104 de Maastricht :

Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.

(1a) Article 123 du traité de Lisbonne :
1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États
membres, ci-après dénommées "banques centrales nationales", d'accorder des découverts
ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux
administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités
publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l'acquisition
directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales
nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
2. Le paragraphe 1 ne s'applique pas aux établissements publics de crédit qui, dans le
cadre de la mise à disposition de liquidités par les banques centrales, bénéficient, de la
part des banques centrales nationales et de la Banque centrale européenne, du même
traitement que les établissements privés de crédit.

la Banque Centrale mauritanienne

Le Jackpot du gouverneur de la Banque Centrale mauritanienne
Les transitions entre deux pouvoirs, c’est connu sont le moment propice pour effectuer en catimini toutes les opérations qui en d’autres circonstances ne seraient pas passées. C’est ce qui semble être le cas d’un certain train de mesure que l’actuel gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie serait sur le point de faire adopter par le Conseil de Politique Monétaire de la Banque Centrale. Pourquoi alors que pendant de longs mois, il l’a superbement ignoré, le Gouverneur Sidaty Ould Benhmeida, découvre subitement l’existence de cette structure ? Pourquoi la convoquer précipitamment quelques jours avant l’investiture du président élu ?


Rappelons que le Conseil de Politique Monétaire est composé de : Mohamed Ould Nani, Mati Mint Hamadi, Sidi Mohamed Ould Biyé, Mohamed Sidiya Oul Mohamed Khaled et Ba Yahya Bocar

D’après nos sources, le gouverneur a tout simplement l’intention de proposer à ce conseil d’accorder un agrément à un établissement (FMC) dont, c’est peut être un hasard, il est l’un des principaux actionnaires.

Avec cet agrément cet établissement sera autorisé à lever les créances bancaires et à accorder des crédits à court terme, en somme une banque qui en a tous les avantages et aucun des inconvénients.



On le sait, les critères d’agrément pour les banques sont assez corsés. Le Conseil de Politique Monétaire avait arrêté les grandes lignes d’une procédure qui divise les critères en deux catégories : des critères obligatoires et des critères d’appréciation de la demande d’agrément.

Ainsi pour les critères obligatoires il y a notamment

La réalisation d’un plan d’affaire, sur 5 ans, en adéquation avec les objectifs du développement économique du pays ; La constitution d’un capital minimum de six milliards d’Ouguiyas. Ce capital doit être intégralement versé dans un compte à la Banque Centrale de Mauritanie et libéré en une seule fois avant l’entrée en activité de la banque ;Justifier de l’origine licite des fonds apportés ; Le versement d’une prime destinée à alimenter le fonds de garantie des dépôts des banques.

Voilà donc un gouverneur de la Banque Centrale qui se prépare un parachute douillet au terme d’une carrière chaotique qui devrait voir son terme en Décembre prochain où il devrait faire valoir ses droits à la retraite. A son arrivée la BCM qui venait d’acheter deux véhicules 4X4 lui proposa d’en prendre un, il refusa et exigea qu’on lui achète un VX 8, sans doute pour le garder après cette retraite.

Mieux encore le gouverneur Sidaty Ould Benhemeida partira après avoir réalisé une plus value substantielle en profitant de sa position privilégiée pour réaliser une opération sur les devises dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle est entachée d’irrégularité et de délits d’initié.

En effet, une banque marocaine qui voulait s’installer en Mauritanie n’avait proposé que 700 000 euros pour l’achat de la villa de Sidaty Ould Benhmeida. Quelques semaines plus tard, le 6 Novembre exactement, Ould Benhemeida est nommé gouverneur de la banque centrale et l’opération est mystérieusement conclue pour la somme d’un million d’euros. Le 9 Novembre il rencontre son prédécesseur pour arrêter la date de passation au 10 novembre. Le 11 Novembre, la première note de service qu’il signe ouvre un compte en Euro à la Banque centrale au nom de Sidaty Ould Benhemeida. De l’avis de tous les connaisseurs c’est la première fois qu’un compte en devise est ouvert par un particulier à la BCM. Evidemment le signal est fort celui qui est en charge de la défense de la monnaie nationale, ne lui fait guère confiance. Il préfère garder son pactole en devises étrangères. Entre le 27/11 et 11/12/2008 sont versés successivement sur le compte 700 000 et 300 000 euros. A cette date le cours de l’euro oscille entre 328 et 329 ouguiyas. Entre le 28/12 et le 19/5/2009 il en vend par vagues successives 100 000, 200 000, 400 000 et 300 000 euros pour un prix moyen de 360 ouguiyas pour un euro. Au total le gain réalisé sur cette spéculation est de 25 888 000 UM. Ces deux opérations montrent que la réputation « d’intégrité » du gouverneur est surfaite. Par ailleurs la plus part des observateurs font porter l’essentiel de la crise économique et financière que vit actuellement le pays à l’attitude du gouverneur de la BCM. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à le qualifier de cinquième colonne, chargée de semer la zizanie dans le camps qui l’a enfanté. Sinon comment peut on expliquer que malgré les accords de Dakar et l’engagement de la communauté internationale il ait bloqué jusqu’au bout les fonds de la CENI, menaçant de faire capoter tout le processus. Quel responsable, surtout à la veille d’un scrutin crucial bloquerait les pensions des retraités et des veuves ? Autant d’actes qui sont jugés aujourd’hui à posteriori comme de véritables coups de poignards dans le dos du général Aziz qui pourtant l’a tiré des oubliettes pour le replacer au devant de la scène. Evidemment cela ne fait que confirmer l’autre réputation de l’homme celle de celui qui tire un malin plaisir à faire du mal autour de lui et de préférence à ceux qui lui ont fait du bien. Alors les membres du Conseil de politique monétaires suivront ils le gouverneur dans ces magouilles ou bien se dresseront ils devant ces velléités incongrues, les tous prochains jours nous le diront.

Banque Centrale de Tunisie

La réunion périodique du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie a eu lieu le jeudi 30 juillet 2009. Au début de ses travaux, le Conseil a noté la mise en circulation du nouveau billet de 50 dinars dont l’émission vient accompagner l’évolution des volumes de transactions et la diversification des moyens de paiement afin de faciliter le règlement des transactions, notamment celles portant sur de grands montants surtout au cours des saisons agricoles et autres, tout en garantissant la sécurité nécessaire par l’utilisation des technologies les plus évoluées dans ce domaine.
Par ailleurs, le Conseil a passé en revue les principales évolutions de la conjoncture économique internationale notant la poursuite des retombées de la crise financière internationale et l’apparition récente de certains indicateurs positifs concernant, principalement, le secteur immobilier et les résultats des entreprises aux Etats-Unis, ainsi que les secteurs de l’industrie et des services dans la Zone Euro. De leur côté, les bourses internationales ont connu une évolution positive, alors que les marchés des changes ont été caractérisés par l’appréciation de l’euro, notamment vis-à-vis du dollar. En outre, les prix de plusieurs produits de base, notamment le pétrole brut ont enregistré une orientation à la hausse.

Dans ce cadre, le Fonds monétaire international a révisé ses prévisions sur l’évolution de l’économie mondiale pour l’année en cours estimant la récession à 1,4% contre 1,3% précédemment.
Sur le plan national, l’activité économique a été marquée par l’amélioration du niveau de la production dans les secteurs de l’agriculture et des industries non manufacturières, contrastant avec la poursuite de l’effet du fléchissement de la demande extérieure sur les exportations et la production des industries manufacturières. Les données récentes relatives au commerce extérieur font cependant apparaître une certaine atténuation du rythme de régression des exportations des secteurs du textile et habillement et des industries mécaniques et électriques.
Pour ce qui est du secteur touristique, les recettes ont progressé de 4% au terme du 20 juillet courant par rapport à la même période de 2008, alors que les nuitées globales ont régressé de 5,8%.
Sur le plan monétaire, la masse monétaire (M3) et les concours à l’économie ont progressé, au cours du premier semestre 2009, de 5,6% et 4,7%, respectivement.
La situation de surliquidité sur le marché monétaire s’est poursuivie au cours du mois de juillet quoique en repli par rapport aux mois précédents. Pour ce qui est du taux d’intérêt au jour le jour sur le marché monétaire, il a fluctué entre 4,06% et 4,45% au cours du même mois.
Concernant l’évolution du dinar sur le marché des changes, il a observé, depuis le début de l’année une stabilité relative vis-à-vis de l’Euro et s’est déprécié de 2,3 % face au dollar américain.
S’agissant de l’évolution des prix, le taux d’inflation a atteint 3,3% en moyenne, à fin juin 2009, contre 5,6% au cours de la même période de 2008.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de Tunisie, en insistant sur la poursuite du suivi rigoureux de l’évolution de la conjoncture internationale et de porter une attention particulière à l’activité de l’entreprise, notamment par une application souple des mesures conjoncturelles prises pour soutenir les sociétés exportatrices sur le plan du rééchelonnement des dettes et l’octroi des financements nécessaires à son activité.

les banques européennes

Les banques sont mortelles. Et pas seulement aux Etats-Unis. Selon une enquête Ifop réalisée pour Euro-group, si les Européens devaient changer de banque aujourd'hui, leur premier critère de choix serait la santé financière de l'établissement. Et de ce point de vue, un peu plus de deux ans après le début de la crise, rien n'est tout à fait réglé. Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a évoqué le 5 juillet, «en cas de besoin», de nouvelles recapitalisations des établissements de crédit. Le lendemain, Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, rappelait que «la reprise ne se fera pas tant que les bilans des banques n'auront pas été nettoyés, et cela n'a pas été complètement achevé». Pour rétablir la confiance pour de bon, une des solutions consiste a sortir le grand jeu : le stress-test. Des calculs compliqués qui tentent de répondre à une question simple : les banques ont-elles les reins solides, c'est-à-dire assez de fonds propres pour résister à un nouveau choc ? La Réserve fédérale des Etats-Unis s'est lancée la première dans cet exercice en mai. Les ministres européens des Finances lui ont emboîté le pas avec le renfort de Jean-Claude Trichet, qui pilote un grand test de résistance à l'horizon de septembre. En attendant, Challenges - avec le premier bureau d'analyse financière indépendant d'Europe, AlphaValue - publie les résultats d'un stress-test sur 31 banques européennes cotées en Bourse. Les résultats sont instructifs, et parfois surprenants.
Le scénario central sur lequel table AlphaValue fait ressortir un besoin global en fonds propres de 31,3 milliards d'euros. Mais en cas de très forte dégradation de la conjoncture, qui provoquerait un doublement du coût du risque pour les banques à l'horizon 2010 (scénario stressé à 100%), les banques européennes auraient besoin de 132,8 milliards. Six banques représentent près des deux tiers de ce montant : HSBC (23,5 milliards), UBS (16,2 milliards), Barclays (15 milliards), Dexia (13,7 milliards), BNP Paribas (10,1 milliards) et Natixis (7,2 milliards).

Bons élèves épinglés
Première question : mais que font ici HSBC et BNP Paribas, considérées comme de bonnes élèves ? Pour BNP Paribas, deux explications : au 31 décembre 2008, la banque affichait déjà une légère insuffisance de fonds propres, puisque son ratio de solvabilité Tier 1 (fonds propres/ actifs pondérés) n'était que de 7,8%, au lieu des 8% souhaitables. Elle subit de plus un coût du risque élevé, tout comme HSBC, très exposée aux crédits immobiliers et aux crédits à la consommation. Deuxième question : est-ce grave ? Rien de dramatique, car si l'on rapporte les besoins de ces deux banques à leur capitalisation boursière, ils ne représentent «que» 20% chez BNP Paribas et 22% chez HSBC. La qualité de signature des deux groupes devrait leur permettre de lever ces fonds sans trop de difficulté. Elles peuvent aussi dégager des résultats en réduisant les coûts d'exploitation pour augmenter les fonds propres, ou réduire les actifs, ce que BNP Paribas a d'ailleurs commencé à faire au premier trimestre 2009.
Les marges de manoeuvre sont plus restreintes pour Natixis et Dexia, où les besoins en fonds propres représentent respectivement 166% et 130% de la capitalisation dans le scénario «stressé à 100%». Le bilan de Dexia n'est pas encore nettoyé, avec un stock très important d'actifs obligataires dont la valeur est incertaine. «Si Dexia avait dû vendre ces actifs au 1er janvier 2009, elle aurait matérialisé 12 milliards d'euros de pertes en plus de la perte record de 3,3 milliards reconnue dans son compte de résultat 2008», explique Christophe Nijdam, l'un des deux analystes d'AlphaValue qui a réalisé le stress-test. L'hypothèse peut sembler sévère, mais c'est la même pour toutes les banques de l'échantillon. Pour Natixis, c'est le coût du risque lié aux 34 milliards d'actifs compromis combiné à une faible rentabilité qui explique la situation. La filiale des Caisses d'épargne et des Banques populaires a d'ailleurs pris le taureau par les cornes en annonçant le 6 juillet une nouvelle opération de renforcement de ses fonds propres d'un montant de 1,5 milliard d'euros.

Français rassurants
Parmi les grands établissements qui subissent le stress-test sans problème, on trouve deux banques espagnoles (Santander et BBVA), une italienne (Mediobanca), une allemande (Deutsche Bank) et les banques suédoises qui tirent leur épingle du jeu. La banque centrale suédoise, qui a réalisé ses propres stress-tests début juin, a d'ailleurs indiqué que son système bancaire devrait tenir le coup. C'est aussi ce qu'affirment Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, et Christine Lagarde, ministre de l'Economie. «Les banques françaises sont solides», répètent-ils volontiers. Pourtant, selon le stress-test, il manque 35,5 milliards d'euros aux banques françaises. Avec, il est vrai, un scénario d'exigence de 8% de Tier 1 qui ne correspond pas à la norme réglementaire, mais à une anticipation de ce qu'exigent les marchés en temps de crise. Que la pression se relâche un peu, à 6%, et les besoins de BNP Paribas, par exemple, s'allégerait sensiblement. Du côté de la Société générale, on estime avoir un matelas suffisant pour absorber le choc. «Avec un Tier 1 à 9,2% nous pouvons faire face à une situation de crédit sévère», explique la banque qui, comme les autres, affirme réaliser en interne ses propres stress-tests. Comme les autres organes de contrôle et de surveillance européens, la Commission bancaire est en train de soumettre les comptes des banques à la terrible épreuve. Alors que Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain, avait publié les résultats nominatifs des travaux de la Fed, rien ne dit que les autorités européennes sauteront le pas. Aux Etats-Unis, le stress-test, selon lequel une dizaine de banques avaient besoin de lever 75 milliards de dollars, a dans un premier temps été célébré par Wall Street, qui s'attendait à pire. Mais un mois plus tard, le 9 juin, le Congrès a tiré la sonnette d'alarme : les banques américaines devront être soumises à de nouveaux tests si le taux de chômage continue à augmenter.

Précaution d'usage
Ceci montre la limite de l'exercice : il se base sur des hypothèses qui peuvent se révéler fausses, le système se mettant à craquer là où on ne l'attend pas. Les stress-tests, depuis longtemps pratiqués par les régulateurs et les services internes des banques, ne leur ont pas permis d'identifier le risque sur les subprimes, ni celui de liquidité, ni de prévoir les effets de contagion d'un système bancaire à l'autre. Ces tests ne doivent donc pas donner un faux sentiment de sécurité. «C'est simuler un incendie de forêt sur un PC, en pleine canicule et par fort mistral, pour en conclure qu'on peut relâcher les pyromanes, explique Christophe Nijdam. Il vaudrait mieux arrêter de jouer avec le feu.» Dans la bouche du gouverneur de la Banque de France, cela donne : «Une grande vigilance doit rester de mise afin d'éviter le syndrome du retour à la normale.» Le stress-test AlphaValue - Challenges des 31 grandes banques européennes : tableau

Une analyse objective signée AlphaValue

Premier bureau européen d'analyse financière indépendante, AlphaValue était le partenaire idéal pour réaliser le stress-test des banques européennes. Fondé fin 2007 par Christophe Rocca Serra, Pierre-Yves Gauthier et André Le Grand, le bureau regroupe 22 analystes financiers chevronnés (vingt ans d'expérience en moyenne) qui suivent environ 500 valeurs cotées européennes. Le professionnalisme de l'équipe, qui travaille pour de nombreux investisseurs internationaux, est donc reconnu. La structure du capital, détenu en majorité par les cofondateurs, assure une indépendance indispensable pour mener objectivement le stress-test. Christophe Nijdam et David Grinsztajn, en charge de l'étude, sont membres de la Société française des analystes financiers et ont exercé diverses fonctions, notamment dans des banques d'investissement internationales, avant de rejoindre AlphaValue. Ils ont planché plusieurs semaines sur les comptes publics d'une trentaine d'établissements de crédit cotés sans disposer des moyens d'investigation des organismes de surveillance du secteur, telle la Commission bancaire en France. Leur travail n'est pas le résultat d'une mission de contrôle, mais celui d'une analyse financière avec collecte d'informations «ouvertes» et traitement rationnel, normalisé et objectif des données.

Jean-Claude Trichet, le 22 juin, à Madrid.

Le président de la Banque centrale européenne pilote un grand test de résistance pour septembre.

METHODOLOGIE

AlphaValue couvre 39 banques européennes. L'étude porte sur 31 banques. N'ont pas été retenues EFG International, Julius Baer (activités de crédit insignifiantes), Hypo Real Estate, Lloyds Banking Group, Royal Bank of Scotland (nationalisations partielles), Standard Chartered (activité restreinte sur le territoire européen), Fortis et SNS Reaal (absence de données assez précises sur la dérive du risque aux quatrième trimestre 2008 et premier trimestre 2009). Total de bilan : chiffres au 31 décembre 2008

Fonds propres
: fonds propres réglementaires prudentiels de base servant au calcul du ratio Tier 1 à fin 2008. Ces fonds propres doivent représenter au minimum 4% des actifs pondérés par les risques. Mais le marché et les régulateurs exigent un niveau plus élevé, qui se situe actuellement autour de 8%. Les données du tableau sont exprimées en pourcentage de ces fonds propres.

Ecart Tier 1 à 8%
: écart du ratio de chaque banque par rapport à une norme de 8% à fin 2008.

Fonds propres levés
: augmentations de capital (y compris titres hybrides entrant dans le calcul du Tier 1) réalisées du 1er janvier 2009 au 31 mai 2009.

Capacité bénéficiaire
(2009-2010) : elle correspond à deux fois le résultat brut d'exploitation avant provisions et amortissements réalisés en 2008, réduit de la moitié des résultats de trading 2008. Elle exclut les autres sources de résultat telles que des produits exceptionnels de cession ou la contribution de sociétés mises en équivalence. Elle est exprimée après un IS normatif à 30%.

Coût du risque PIB
(2009-2010) : calculé en faisant dériver les pertes sur risque de contreparties des six derniers mois (quatrième trimestre 2008 et premier trimestre 2009) en fonction des évolutions de PIB attendues pour 2009 et 2010 (projections d'Eurostat au 3 juin 2009). Il est exprimé après un IS normatif à 30%.

Réserves de réévaluation
: stock de plus-values/moins-values latentes sur le portefeuille d'actifs disponibles à la vente à fin 2008 lorsque celui-là n'est pas déjà pris en compte pour la détermination du ratio réglementaire.

Besoin de fonds propres
(scénario de base) : besoin de fonds propres résultant de l'addition du manque ou de l'excès de fonds propres de départ, des levées de fonds propres réalisées entre le 1er janvier 2009 et le 31 mai 2009, de la capacité bénéficiaire et du coût du risque anticipés pour les deux ans à venir (2009-2010), ajusté éventuellement des réserves de réévaluation et en faisant l'hypothèse d'une absence de distribution de dividendes. C'est l'addition des pourcentages des colonnes décrites précédemment, multipliées par les fonds propres de départ.

Besoin de fonds propres (scénario stressé)
: même calcul que précédemment, mais en doublant le coût du risque. Ceci permet de mesurer la sensibilité de chaque établissement à une dérive par rapport au scénario central.

Besoin de fonds propres en % de la capitalisation
: l'insuffisance de fonds propres éventuelle est comparée à la capitalisation boursière au 15 juin 2009 afin de mesurer la capacité de lever ces fonds sur le marché. Néanmoins, d'autres options permettent d'atteindre le même objectif : cession d'actifs, émissions de titres hybrides, réduction des engagements, compression des charges d'exploitation...

Irène Inchauspé