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lundi 29 juin 2009

Evolution du taux de change

Depuis l'adoption par la BRH du système de change flottant en 1991, le taux de change a connu de très fortes variabilités à la hausse dues aux effets d'annonce et à l'accentuation des anticipations pessimistes qu'alimentait la cascade d`événements politiques de la période de crise. Entre 1991-1994, la gourde se dépréciait progressivement par rapport au dollar. Le taux de change de référence passait de 7,45 Gdes en 1991 à 10.18 Gdes en 1992, 12.40 Gdes en 1993 et 15.10 en 1994 pour des taux d'inflation de 22.8% et 40% respectivement en 1991 et 1994. Entre 1994-1999 la stabilité du taux de change a entraîné une faible appréciation de la gourde comparativement à 1991-1994. Cette situation peut être due à la reprise timide des activités économiques dans le pays et à l'assistance économique externe après les trois ans de marasme économique .
De 1999 à 2003 le taux de change gourde USD a cru de façon exponentielle. Selon BOYER (2004), la rentrée en vigueur dudit système de change a fait flotter la gourde pour enfin couler en octobre 2002. Le taux record de 1 USD = 50 gourdes a été enregistré le 11 février 2003, du jamais vu dans l'histoire monétaire haïtienne depuis le 12 Avril 1919. Cette période de crise politique et économique a été animée par les débats "de la nécessité de dollariser l'économie haïtienne comme mesure palliative". Cette dégringolade de la valeur de la gourde face au dollar est liée au déficit du commerce extérieur et au volume des transactions internes effectué en dollar.
En fin de compte, la BRH intervient dans le processus de change afin :
• d’avoir une meilleure connaissance du marché en y participant;
• d’être de manière continue au courant de tout mouvement de taux (donc des cotations qui peuvent affecter le marché);
• de se confirmer comme un acteur du système en banalisant ses interventions;
• d’avoir la possibilité de financer ses dépenses récurrentes en devises via le marché sans puiser dans ses réserves officielles.
CONCLUSION
Pour conclure, il me semble intéressant de mettre en évidence les interrogations actuelles sur l’indispensabilité du marché de change dans le fonctionnement d’un pays. Au centre de cette question se trouve naturellement le problème de l'efficacité de la manipulation du taux de change qui ne dépend pas seulement des différentiels d'inflation et d'intérêt mais aussi d'autres facteurs tels que le niveau de développement atteint par le secteur industriel, commercial ou encore la spécialisation de l'insertion internationale.
Toute manipulation du taux de change par les acteurs économiques agit sur les structures et le problème est de savoir si cette manipulation est de nature à favoriser la mutation structurelle désirée, ou tout bonnement pour contribuer à la croissance économique du marché.
Même si les marchés des changes sont bien ramifiés et que les entreprises peuvent se doter de couvertures, certains craignent encore que la flexibilité du taux de change n'engendre des risques et des incertitudes injustifiés.
Le marché de change est à l’évidence l’un des meilleurs moyens qui puisse favoriser la croissance et la prospérité d’un pays si tous les indicateurs économiques sont bien interprétés et que les acteurs jouent leur rôle efficacement pour équilibrer le marché et contrôler la stabilité du taux de change; afin de bénéficier d'une solide expansion économique à l'échelle internationale et de contribuer constamment dans le fonctionnement et le développement du pays (post moderne ou tiers monde.