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jeudi 30 juillet 2009

les banques resserrent de moins en moins les conditions de crédit

Les banques continuent de resserrer les conditions de crédit en Europe, mais dans une proportion moins importante, selon l'enquête trimestrielle de la BCE. Le risque d'une crise de crédit n'est pas écarté. Tout dépend de l'attitude des banques, lorsque la demande repartira.

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La situation s'apaise sur le front du crédit en zone euro. L'enquête trimestrielle de la Banque centrale européenne, publiée hier, montre que les banques continuent de rendre l'accès au financement plus difficile pour les entreprises et les particuliers, mais dans une proportion moins importante qu'en fin d'année dernière et au début de cette année. Près de 80 % d'entre elles n'ont pas modifié leurs conditions de crédit pour les entreprises sur les trois derniers mois, contre 57 % sur le premier trimestre. Si elles l'ont fait, c'est avant tout à cause de la dégradation de la conjoncture et de la hausse du risque de défaut chez les entreprises. Le sondage de la BCE souligne que leurs difficultés de refinancement diminuent, sous l'effet des aides publiques, et jouent un rôle de moins en moins important dans les accords de crédit. La demande de crédit, en revanche, reste à un niveau extrêmement bas, les entreprises étant réticentes à se lancer dans de grands investissements ou préférant se financer sur les marchés.

En France, l'enquête montre les mêmes tendances. Les entreprises françaises estiment que les conditions d'octroi sont restées inchangées, à un niveau élevé de 93 % contre 77 % le trimestre précédent. Un sentiment davantage partagé par les grandes entreprises que les PME qui jugent à plus de 16 % que les critères d'octroi de crédit par les banques se sont durcis (contre 2 % dans la zone euro). Quant à la demande de crédit, une majorité d'entreprises (près de 53 %) estiment désormais que la demande est restée inchangée ou a un peu augmenté alors qu'elles étaient encore 68 % à estimer qu'elle avait un peu baissé au trimestre précédent.

Cet apaisement concerne aussi l'Allemagne, où le risque d'une crise de crédit fait l'objet d'un débat national depuis plusieurs semaines. Les chambres de commerce (DIHK) et la fédération de la mécanique (VDMA) ont relayé les inquiétudes de nombreux industriels. Le ministre des Finances, Peer Steinbrück, avait même évoqué une intervention directe de la Bundesbank, proposition immédiatement refusée par la banque centrale allemande. Les statistiques montrent qu'en Allemagne aussi, les banques resserrent de moins en moins leurs conditions de crédit.

Des signes encourageants

Dans la zone euro, la tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois ; 84 % des établissements financiers pensent maintenir leurs conditions sur le troisième trimestre. Cela dit, les économistes appellent à la prudence, car le véritable test, selon eux, aura lieu au second semestre (lire ci-dessous). Si la demande de crédit rebondit grâce à la hausse de la demande, les banques devront être en mesure d'y répondre.

La Banque centrale européenne devrait donc attendre davantage de signes encourageants pour la conjoncture européenne avant d'amorcer sa stratégie de sortie, c'est-à-dire mettre fin à ses mesures de soutien aux banques. Depuis le début de la crise financière, l'institution francfortoise a multiplié les opérations de refinancement, a allongé leur maturité et a fourni des liquidités à taux fixe pour permettre aux établissements financiers de continuer à prêter. « Il n'est pas possible de dire avec certitude quand il sera approprié de commencer à drainer la liquidité, a déclaré Lucas Papademos, vice-président de la BCE, dans une interview au « Handelsblatt », nous l'annoncerons aux marchés bien en avance. »

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