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vendredi 31 juillet 2009

Le Mexique s'enfonce

Déjà frappé par une conjoncture difficile, le Mexique subit en plus les effets de la grippe A. Son PIB, selon la banque centrale du pays, devrait être en chute de 10,5 % à 11 % au deuxième trimestre.

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L'économie mexicaine va de mal en pis. C'est ce qui ressort des chiffres publiés mercredi par la banque centrale du pays. Après avoir prévu en avril une contraction du produit intérieur brut (PIB) en 2009 de 4,8 %, l'institut d'émission a revu cette semaine ses estimations à la baisse en annonçant un recul de l'activité économique compris entre 6,5 % et 7,5 % cette année. Cette brutale correction est notamment liée à la chute de 10,5 % à 11 % du PIB au deuxième trimestre de l'année, après un recul de 8,2 % au premier. Frappé de plein fouet par la crise et l'effondrement du commerce international, en particulier avec les Etats-Unis, le Mexique a vu son activité économique encore plus frappée par la pandémie de grippe A au cours de ces derniers mois.

Baisse des transferts de fonds

Le rapport de la banque centrale affirme que l'accentuation du ralentissement au deuxième trimestre est, en grande partie, dû au virus qui a affecté le secteur des services ainsi qu'à la fermeture de plusieurs usines d'automobiles. La banque a également souligné une baisse importante des transferts de fonds envoyés par les Mexicains, installés notamment en Amérique du Nord, à leurs familles au Mexique. Deuxième source de devises pour le pays, après le pétrole et avant le tourisme, ces transferts ont diminué de 11,9 % au premier semestre par rapport à l'année précédente, passant de 12,6 milliards de dollars (8,9 milliards d'euros) pendant la première moitié de 2008 à 11,1 milliards sur la même période en 2009. Selon Alberto Ramos, économiste chez Goldman Sachs, « les transferts devraient décliner de 21,2 milliards de dollars en 2009 après 25,2 milliards en 2008 ».

Assainir les comptes publics

Mais les inquiétudes majeures pour l'économie mexicaine concernent surtout l'état de ses finances publiques. Dans une étude publiée hier, l'OCDE constate qu'« il n'y a aucune marge de nouvelle relance budgétaire ». Fortement dépendantes des recettes pétrolières, les finances publiques mexicaines subissent les aléas du prix de l'or noir. Une situation que l'OCDE considère néfaste pour le pays à long terme surtout en vue de la diminution prévue de la production pétrolière au cours des prochaines décennies.

La banque centrale du pays a appelé le gouvernement mercredi à prendre des mesures pour assainir les comptes publics, en précisant que tout retard « accroîtrait la vulnérabilité de l'économie ». Un appel auquel le gouvernement pourrait répondre dès septembre, lors de l'élaboration du budget 2010. De son côté, la banque ne semble pas avoir l'intention de réduire ses taux directeurs. Alors que l'inflation se situe encore au-dessus de 5 %, les analystes jugent peu probable un nouvel assouplissement monétaire. Un cas de figure qui va à l'encontre des conseils de l'OCDE qui estime que « la détérioration de l'activité économique au Mexique pourrait être l'occasion de réduire davantage les taux directeurs afin de soutenir la demande. »

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